Syrie : la chute de Bachar et ses conséquences

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La chute du régime de Bachar Al-Assad, inattendue mais pas sans explications, s’est finalement produite. Cet événement trouve ses racines dans l’affaiblissement progressif de ses principaux soutiens.
Pendant des années, le régime syrien s’est maintenu par la répression et la torture, grâce à l’appui de la Russie, de l’Iran et du Hezbollah. Mais la Russie, absorbée par la guerre en Ukraine, a réduit son influence en Syrie. Le Hezbollah, affaibli par l’offensive israélienne, s’est également en partie désengagée du terrain syrien, et a par ailleurs montré son mécontentement envers Assad qui n’a pas soutenu ses alliés lors des bombardements au Liban. De son côté, l’Iran, déjà fragilisé, s’est retrouvé confronté à la menace croissante d’une intervention israélo-américaine, le poussant à limiter son engagement.
Si le régime d’Assad sort vaincu, d’autres acteurs en profitent. Les Syriens voient la fin d’un régime de peur et de torture, marquant une forme de libération. La Turquie cherche à renforcer son influence face aux Kurdes syriens, tandis qu’Israël se réjouit de l’affaiblissement supplémentaire de l’ « axe de la résistance ». La grande question reste celle de l’avenir du pays. Le prochain pouvoir saura-t-il instaurer une gouvernance inclusive, ou la Syrie sombrera-t-elle à nouveau dans l’autoritarisme ?