Une politique franco-allemande vis-à-vis de la Russie est-elle possible ?

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  • Stephan Martens

    Stephan Martens

    Professeur d’études allemandes à CY Cergy Paris Université.

Peu avant le début de l’invasion de l’Ukraine par la Russie, le 24 février 2022, paraît, en Allemagne, le dernier essai de l’une des figures emblématiques de la social-démocratie allemande d’après-guerre, Klaus von Dohnanyi, intitulé Les intérêts nationaux. Orientations pour la politique allemande et européenne en période de bouleversements mondiaux. L’auteur s’inscrit dans une tradition spécifique de la pensée allemande d’après-guerre en matière de politique étrangère, prônant pour l’Allemagne et l’Union européenne (UE), dans le champ de rapports de force entre les États-Unis, la Chine et la Russie, une forme de neutralité à la suisse et la quête d’une politique de détente renouvelée en direction de Moscou [1]. En l’espace de quelques semaines à peine, ces thèses se trouvent totalement balayées, les Européens étant confrontés à une Russie agressive qui, après avoir annexé, en mars 2014, la Crimée, république autonome d’Uk

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