« Sans féminisme, il n’y a pas de démocratie » : réflexions sur le nouvel élan des mobilisations féministes au Chili

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  • Franck Gaudichaud

    Franck Gaudichaud

    Professeur en histoire et études latino-amricaines à l’université Toulouse Jean Jaurès et co-président de l’association France Amérique Latine. Il est spécialiste du Chili contemporain.

  • Axel Nogué

    Axel Nogué

    Doctorant au laboratoire FRAMESPA (France, Amériques, Espagne – Sociétés Pouvoirs Acteurs) de l’université Toulouse-Jean Jaurès.

Le 8 mars 2020, journée internationale des droits des femmes, près de 2 millions de personnes ont défilé dans les rues des grandes villes du Chili. Ayant massivement répondu à l’appel de la Coordination féministe du 8 mars, de nombreuses femmes, majoritairement jeunes, ont pris part à la grève générale féministe dans une ambiance festive. Étudiantes, habitantes des quartiers populaires, femmes mapuches vêtues de leurs habits traditionnels ou encore afro-chiliennes, le mouvement abrite une grande diversité d’horizons. Leurs revendications, elles aussi, sont multiples : lutte contre les violences de genre, avortement libre, dénonciation des discriminations envers les personnes LGBTQI (lesbiennes, gays, bisexuels, transgenres, queers, intersexes), égalité salariale, abolition du patriarcat, fin du modèle néolibéral. Devenue le point d’orgue annuel des mobilisations féministes au Chili, cette manifestation d’ampleur s’inscrit dans un processus de dénonci

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