Rivalité stratégique et alliance systémique : Xi Jinping, Donald Trump et le national-capitalisme autoritaire

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  • Pierre-Yves Hénin

    Pierre-Yves Hénin

    Professeur émérite à l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne et chercheur associé au Centre d’économie de la Sorbonne (UMR 8174). L’auteur remercie Ahmet Insel et Jean-Pierre Laffargue pour leurs remarques et Antoine Brunet pour les échanges qui ont éveillé son intérêt pour le sujet.

  • Ahmet Insel

    Ahmet Insel

    Politologue, ancien maître de conférences à l’université Paris-I Panthéon-Sorbonne et ancien professeur à l’université de Galatasaray, il a notamment publié, avec Pierre-Yves Hénin, Le National-capitalisme autoritaire. Une menace pour la démocratie (Bleu autour, 2021).

De son bilan, Donald Trump peut revendiquer d’avoir ouvert les yeux de ses concitoyens sur la menace chinoise, rompant avec la posture naïve des administrations démocrates enlisées dans les protocoles illusoires de négociations multilatérales et d’arbitrage de l’Organisation mondiale du commerce (OMC). Le secrétaire d’État Antony Blinken l’évoquait lui-même lors de son audition par le Sénat : « Le président Trump avait raison d’adopter une approche plus stricte envers la Chine » [1]. Ce constat émerge parmi les aspects souvent erratiques de sa présidence, partagée, sur l’international, entre déclarations de guerre commerciale et annonces ronflantes de brillants accords. Au-delà d’une rivalité stratégique soulignée par de multiples foyers de tension, la confrontation sino-américaine relève d’une logique plus globale, d’une rivalité systémique parfois qualifiée de « nouvelle guerre froide » [2]. Toutefois, on peut aussi considérer

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