Printemps arabes, révolutions… : des concepts inadéquats ?

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  • Marc Lavergne

    Marc Lavergne

    Directeur de recherche émérite au CNRS, Équipe monde arabe et méditerranéen (EMAM), Université de Tours.

Dans les journées qui précèdent le 25 janvier 2011, à l’approche de la « Journée de la Police », il règne une atmosphère fébrile au Caire : sur les réseaux sociaux, le nombre d’engagements à manifester augmente d’heure en heure. À travers le pays, on a l’impression d’une mobilisation générale de la jeunesse autour de la commémoration de l’assassinat par la police du militant Khaled Saïd, à Alexandrie, quelques mois plus tôt. Le parallèle avec l’immolation par le feu de Mohamed Bouazizi à Sidi Bouzid, en Tunisie, en décembre 2010, est patent. Les jours qui suivent, la mobilisation évolue vers des revendications de plus en plus radicales. Le mouvement entraîne un ébranlement de l’État et une aspiration élargie en faveur d’abord du départ de Hosni Moubarak, au pouvoir depuis trente ans, puis d’un changement de régime. Deux semaines plus tard, avec l’abdication le 11 février du vieux cacique, une ère nouvelle semble s’ouvrir. Sous

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