Pour une géopolitique de la sobriété

Lorsque nous avions évoqué la réalisation d’un dossier sur la géopolitique de la sobriété pour La Revue internationale et stratégique, en 2020-2021, le monde de l’après-Covid-19 se résumait à une accélération et une exacerbation des tendances économiques et géopolitiques majeures observées avant la pandémie, notamment l’affirmation de la puissance chinoise. À la même époque, le chef de l’État français, Emmanuel Macron, vantait devant un parterre de la French Tech l’innovation technologique et la cinquième génération de téléphonie mobile (5G) par ces mots : « Et j’entends beaucoup de voix qui s’élèvent pour nous expliquer qu’il faudrait relever la complexité des problèmes contemporains en revenant à la lampe à huile, mais je ne crois pas au modèle Amish. Et je ne crois pas que le modèle Amish permette de régler les défis de l’écologie contemporaine. Et donc on va continuer à équiper, innover » [1]. Ainsi, il y a quelques m