Pour l’affirmation de l’Europe, en finir avec la notion d’Occident

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  • Chloé Ridel

    Chloé Ridel

    Haut-fonctionnaire et auteure, porte-parole du Parti socialiste.

Depuis le 24 février 2023, Vladimir Poutine tente de donner une autre dimension à sa guerre impériale contre l’Ukraine. Celle-ci n’est plus une guerre contre les « nazis de Kiev » ni contre l’Europe et l’attractivité qu’elle exerce sur les pays que la Russie considère comme sa propriété au sein de ce qui serait sa sphère d’influence. Désormais, Vladimir Poutine est en guerre contre « l’Occident collectif », un groupe d’États dont il ne cesse de fustiger les mœurs décadentes, qu’il dit « rongé par le multiculturalisme et l’homosexualité », et qui voudrait dépecer la Russie [2]. La rhétorique agressive du président de la Fédération russe n’est pas sans effet. Dans la bouche d’un autocrate qui maîtrise l’art de la propagande, le choix des mots est important. Ils deviennent des images coriaces, façonnent les comportements. Celui d’« Occident collectif » est, en l’occurrence, capital. Vladimir Poutine l’utilise préc

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