L’islam politique en perte de vitesse

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  • Olivier Roy

    Olivier Roy

    Politologue, professeur à l’Institut universitaire européen, spécialiste des relations entre religion et politique. A publié L’Europe est-elle chrétienne ? (Seuil, 2019) et L’aplatissement du monde. La crise de la culture et l’extension de l’empire des normes (Seuil 2022).

Le terme d’islamisme désigne les mouvements qui ambitionnent de mettre sur pied un État islamique en pensant l’islam non seulement comme une religion – foi, rites et droit –, mais aussi comme une idéologie politique capable de relever le défi de l’État moderne. Les islamistes ont mis sur pied des organisations d’avant-garde capables de se lancer à la conquête du pouvoir – Frères musulmans en Égypte, Front islamique du salut [FIS] en Algérie, Ennahdha en Tunisie, etc. –, quelles que soient les modalités de cette conquête – voie électorale ou soulèvement. L’islamisme s’est présenté comme une alternative à la fois à la démocratie occidentale et aux idéologies marxisantes – c’est le thème de l’islam comme troisième voie. Historiquement, l’islamisme est apparu dans les années 1920 en deux lieux : l’Égypte avec Hassan Al-Banna et les Frères musulmans, et dans le sous-continent indien avec Sayyid Abul Ala Maududi et le Jamaat-e-Islami.

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