Lieux de refuge temporaires, espaces de vie permanents : le risque de la pérennisation de l’encampement

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  • Louise Fortin

    Louise Fortin

    Directrice générale de l’Observatoire des camps de réfugiés

  • Marion Frelat

    Marion Frelat

    Présidente de l’Observatoire des camps de réfugiés

Le nombre de personnes exilées n’a jamais été aussi élevé dans le monde. Fin 2022, le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (UNHCR) comptait 108,4 millions de personnes déracinées, dont 35,3 millions de réfugié·e·s et 62,5 millions de déplacé·e·s internes [1]. Parmi elles, 30 % des réfugié·e·s et 50 % des déplacé·e·s vivent dans des camps. En 2014, Michel Agier dénombrait 450 camps gérés par des agences onusiennes, et Amnesty International estimait à 1 500 le nombre de camps de par le monde [2],au sein desquels vivaient au moins 15 millions de personnes à l’époque, soit un quart de la totalité des personnes enregistrées comme déplacées. Si cette proportion reste aujourd’hui inchangée, le nombre de personnes exilées continue d’augmenter considérablement. De nombreux experts estiment que 1,2 milliard de personnes seront déplacées d’ici 2050, notamment en raison du dérèglement climatique [3].Les camps constituent ai

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