L’eurasisme et le rapprochement entre la Turquie et la Russie / Bayram Balci

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  • Bayram Balci

    Bayram Balci

    Chercheur au Ceri – Sciences Po (Paris), directeur de l’Institut français d’études anatoliennes (Istanbul), ancien directeur de l’Institut français d’études sur l’Asie centrale (Tachkent). A publié Renouveau de l’islam en Asie centrale et dans le Caucase (CNRS éditions, 2017).

Depuis les réformes ottomanes du XIXe siècle et tout au long de la période républicaine, les débats intellectuels sur la place de la Turquie dans le monde ont toujours été polarisés vers trois centres de gravité géographiques : le monde arabo-musulman au Sud, l’Europe à l’Ouest et le monde turcique à l’Est. Ces trois directions ont été à l’origine de la production, respectivement, de trois discours géopolitiques : le panislamisme, l’occidentalisme et le panturquisme, dont les travaux de l’intellectuel turco-tatar de Russie, Yusuf Akçura [1], ont montré combien ils ont marqué le nationalisme turc [2]. Toutefois, depuis la fin de la guerre froide, et plus particulièrement en parallèle du rapprochement entre la Turquie et la Russie, on assiste à l’émergence d’un quatrième courant géopolitique, l’eurasisme. Fort de ses racines ancrées dans l’histoire de la Turquie républicaine, il promeut le rapprochement entre la Turquie et la Russie, o

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