Les entreprises et la guerre : vers la responsabilité géopolitique des entreprises ? /Par Nathalie Belhoste et Bastien Nivet

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  • Nathalie Belhoste

    Nathalie Belhoste

    Docteure en science politique, professeure associée à emlyon business school.

  • Bastien Nivet

    Bastien Nivet

    Professeur associé à l’EMLV

Le 28 juin 2018, la société Lafarge a été mise en examen par la justice française, en tant que personne morale, pour « violation d’un embargo », « financement d’une entreprise terroriste », « mise en danger de la vie d’autrui » et « complicité de crimes contre l’humanité » en Syrie. Le 1er décembre 2017, trois responsables de l’entreprise avaient déjà été mis en examen pour financement d’organisations terroristes. Quelques mois plus tôt, la banque française BNP Paribas avait fait l’objet d’une plainte pour « complicité de génocide » dans le cadre d’une accusation portée par l’organisation non gouvernementale (ONG) Sherpa. Il lui est ainsi reproché d’avoir réalisé une transaction financière ayant permis l’acheminement d’armes vers le Rwanda dans le contexte du génocide de 1994, alors que le pays était sous embargo sur les armes. L’entreprise française Imerys, qui opère dans le secteur du talc, s’est aussi vue sus

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