Le rétiaire et le mirmillon, essai sur la stratégie de l’État islamique

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  • Nathanaël Ponticelli

    Nathanaël Ponticelli

    Lieutenant-colonel dans la Légion étrangère. Saint-Cyrien de la promotion lieutenant Brunbrouck (2004-2007), il a été projeté sur différents théâtres d’opérations, notamment en Afghanistan et dans plusieurs pays d’Afrique, dont le Mali et la République centrafricaine.

Dans la Rome impériale, l’histoire des combats de gladiateurs est marquée par une figure particulière : le rétiaire. Alors que les armaturae sont le plus souvent inspirées des armes d’un peuple, l’équipement de celui-ci n’est pas issu du monde militaire : un filet, un trident et un poignard. Sa protection, très légère, en fait a priori une proie facile pour son adversaire principal : le mirmillon, un gladiateur robuste équipé d’un casque, d’une épée et d’un grand bouclier. Pourtant, le léger rétiaire développe un mode de combat agile et mobile qui lui permettra de tenir tête au lourd mirmillon, au point que l’équipement et la tactique de celui-ci seront forcés d’évoluer au cours du Ier siècle pour échapper au redoutable filet de son adversaire, donnant naissance à de nouvelles armaturae. Au XXIe siècle, les pays occidentaux apparaissent, en un sens, semblables à ce mirmillon luttant en permanence pour comprendre et s’adapter au mode de c

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