L’affirmation des spécificités nationales dans les dynamiques révolutionnaires des « printemps arabes » et leurs avatars incertains

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  • David Rigoulet-Roze

    David Rigoulet-Roze

    Docteur en science politique, enseignant et chercheur. Il est rattaché à l’Institut Français d’Analyse Stratégique (IFAS). Il est l’auteur de plusieurs ouvrages et de nombreux articles sur les problématiques stratégiques et polémologiques de droit de la guerre, de guérilla, et de terrorisme.

Alors que le déclin des identités, sinon des souverainetés nationales, était presque devenu un lieu commun à l’ère de la mondialisation triomphante, la dynamique partagée des « printemps arabes » de 2011 n’est pas parvenue à masquer la prégnance de spécificités nationales marquées ni la tentative nouvelle d’affirmation d’une identité nationale en construction, même dans les pays qui en avaient fait jusque-là l’économie, à l’instar des États membres du Conseil de coopération du Golfe (CCG), Arabie saoudite et Émirats arabes unis en tête. D’aucuns ont pu considérer qu’à cette occasion, l’idée d’« État-nation » arabe, dans son pluralisme géopolitique inhérent à l’iqlîmiyyat (régionalisme) affectant l’ensemble du monde arabo-musulman, prenait une vigueur nouvelle, par-delà l’échec historique du panarabisme nassérien. Et ce, alors même que s’était insensiblement imposée au fil des ans l’idée d’« États sans natio

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