L’acquittement de Laurent Gbagbo, un condensé des limites de la Cour pénale internationale ?

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  • Ghislain Poissonnier

    Ghislain Poissonnier

    Magistrat.

Le 15 janvier 2019, la Chambre de première instance I de la Cour pénale internationale (CPI) a acquitté Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé de toutes les charges qui avaient été portées contre eux par le procureur [1]. L’ancien président ivoirien et le leader du mouvement des « Jeunes patriotes » étaient accusés d’avoir commis des crimes contre l’humanité (meurtres, viols, autres actes inhumains et persécutions), qui auraient été perpétrés en République de Côte d’Ivoire entre le 16 décembre 2010 et le 12 avril 2011. Selon les Nations unies [2] et la Commission nationale d’enquête [3], au cours des violences ayant suivi le scrutin présidentiel de 2010, plus de 3 000 personnes auraient été tuées et au moins 150 femmes auraient été victimes de viol dans tout le pays.C’est donc peu dire que la décision des juges d’acquitter L. Gbagbo a constitué un coup de tonnerre dans le ciel – déjà troublé – de la CPI, ainsi qu’un revers maj

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