La production parlementaire de la consolidation autocratique en Afrique

21 min. de lecture

  • Nadine Machikou

    Nadine Machikou

    Professeure à l’Université de Yaoundé II.

Si le gris a longtemps été de mise pour penser la distribution mondiale des régimes politiques, la grande majorité des pays se trouvent aujourd’hui sous cette teinte, un mouvement cyclique inédit depuis trente ans, ni unidirectionnel ni irréversible [1]. La conceptualisation de cet épisode fonde une esthétique de l’entre-deux qui a constitué un régime de vérité largement mobilisé dans la configuration de taxinomies politiques. Les ressorts en sont nombreux : polarisation comme stratégie politique, personnalisation des institutions, délégitimation de l’opposition, répression étendue et restriction des libertés – avec, pour cibles privilégiées, les enclaves démocratiques que peuvent être la société civile et les médias –, montée continue de la désinformation. Ils ont souvent permis d’alimenter une distinction peu heuristique entre véritables démocraties – libérales – et pseudo-démocraties – essentiellement électorales –, ces der

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