La financiarisation s’accentue, la globalisation financière recule, la transition écologique attendra

15 min. de lecture

  • Jézabel Couppey-Soubeyran

    Jézabel Couppey-Soubeyran

    Maîtresse de conférences à l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne et conseillère scientifique de l’Institut Veblen.

Les crises des dernières décennies, qu’elles soient relatives à la finance, aux dettes souveraines, ou même sanitaire, n’ont pas définanciarisé le monde. Tout au contraire. Selon le rapport établi chaque année par le Financial Stability Board, qui prend la mesure de l’ensemble des actifs au bilan de toutes les catégories d’institutions financières – banques, non-banques, banques centrales –, la taille de la sphère financière a doublé depuis la crise de 2007-2008. À la différence toutefois du développement accéléré de la sphère financière initié dans les années 1980, qui s’inscrivait dans une politique de libéralisation visant à « libérer » le secteur bancaire et financier de la tutelle publique, l’accélération de la financiarisation au cours des quinze dernières années a été portée par une aide massive et une intrusion marquée de la puissance publique. Ce retour de la puissance publique ne s’est pas illustré par la profondeur

Cet article est réservé aux abonné·e·s

Abonnez-vous à la RIS

Porem ipsum dolor sit amet, consectetur adipiscing elit. Etiam eu turpis molestie, dictum est a, mattis tellus. Sed dignissim, metus nec fringilla dorem ipsum dolor sit amet, consectetur adipiscing elit.

CAIRN.info