La dimension extérieure dans le nouveau pacte sur la migration et l’asile : l’Union européenne rattrapée par la géopolitique

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  • Jean-Pierre Cassarino

    Jean-Pierre Cassarino

    Professeur au Collège d’Europe à Varsovie, chercheur associé à l’Institut de recherche sur le Maghreb contemporain (irmc, Tunis).

Le nouveau pacte sur la migration et l’asile (PMA), présenté par la Commission européenne en septembre 2020, a suscité de nombreux débats et controverses. Si certains observateurs l’ont qualifié de solution « réaliste » [1], d’autres ont parlé d’une occasion manquée pour régler les dysfonctionnements propres au système d’asile européen [2]. D’aucuns encore en ont dénoncé les implications néfastes en matière de respect des garanties de procédures relatives à l’accès à la protection internationale, conformément aux dispositions de la directive 2013/32/UE, dont jouissent les demandeurs d’asile arrivant, de manière régulière ou non, sur le territoire européen. Sans trop entrer dans les détails techniques et juridiques qui détermineront l’application du pacte, il ne fait aucun doute que ce dernier soulève de nombreuses questions quant à savoir si, par exemple, certaines propositions de règlements seront bien de portée générale (art.

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