La Chine face au ralentissement économique / Par Barthélemy Courmont

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La Chine est confrontée à une baisse significative de sa croissance, au point d’alerter les observateurs, inquiets de répercussions négatives sur l’ensemble de l’économie mondiale. Mais plutôt que de parler de crise, ne doit-on pas y voir une mutation de l’économie chinoise, avec des effets positifs autant que négatifs ? Beijing fait ainsi face à une multitude de défis que cette transition économique ne fait qu’amplifier, mais se donne dans le même temps des moyens de dépasser le ralentissement de son économie en investissant des capitaux importants, notamment dans les infrastructures à l’extérieur de ses frontières. Le pays fait, à l’heure actuelle en tout cas, figure d’exception de par l’importance de ses réserves financières lui permettant d’investir des sommes considérables, en particulier dans les projets de nouvelles routes de la soie. Cet opportunisme, s’il est facilement explicable, modifie en profondeur les équilibres internationaux, et impose de nouvelles grilles d’analyse sur le rôle central de la Chine dans l’économie mondiale, au point de relancer les réflexions sur l’émergence d’un « consensus de Beijing ». Tant en interne qu’à l’international, les limites à ce modèle chinois d’investissements dans les infrastructures n’en sont pas moins nombreuses, et constituent un test à grande échelle de la capacité de ce pays à proposer un partenariat gagnant-gagnant. En outre, l’État-parti risque de se trouver confronté à une possible crise de légitimité s’il ne parvient pas à proposer une nouvelle donne à sa population.

Du ralentissement de l’économie chinoise aux investissements à l’international

En parité de pouvoir d’achat (PPA), le produit intérieur brut (PIB) chinois a devancé pour la première fois celui des États-Unis en décembre 2014, selon le Fonds monétaire international (FMI). Le PIB nominal reste cependant toujours à l’avantage des États-Unis pour encore quelques années. Mais le fait que Beijing supplante désormais Washington à la fois dans les échanges commerciaux – depuis 2013 – et en PIB en PPA est un aboutissement après trois décennies de croissance exceptionnelle [1]. Les chiffres actuels de la croissance, en deçà de 7 %, sont cependant modestes en comparaison aux 10 à 12 % observés plusieurs années de suite et semblent confirmer un ralentissement amorcé en 2012-2013 [2]. L’économie chinoise présente, en effet, des signes qui contrastent très nettement avec le dynamisme exceptionnel qu’elle connaît depuis trente ans, de nature à s’inquiéter sur la possibilité d’une fin de cycle. Au point de s’interroger : et si l’aboutissement de devenir première puissance économique mondiale marquait également le crépuscule de son miracle économique ? Le risque de l’essoufflement de l’économie est l’un des défis auxquels doit faire face l’État-parti, et c’est sur sa capacité à rebondir qu’il sera jugé par une population désireuse de plus de croissance et de bien-être, et de moins de déséquilibres sociaux.

Même si elle ne domine pas encore entièrement l’économie mondiale, la Chine en est désormais le pivot, au point que l’interdépendance est désormais réelle entre l’économie du pays et celle du reste du monde. Ainsi, quand cette dernière est grippée, la Chine en fait inexorablement les frais. Et à l’inverse, si l’économie chinoise se ralentit, c’est l’ensemble de l’économie mondiale qui est menacée. Cette baisse relative mais réelle de la croissance chinoise a ainsi eu pour effet la multiplication des projets d’acquisition et de construction d’infrastructures à l’international, comme l’une des réponses et confirmations d’une transition économique en marche. L’objectif est simple : puisque les coûts de production sont à la hausse en Chine, c’est du côté des coûts de transport et de logistique qu’il faut faire des économies, afin d’assurer des exportations rentables, au pire maintenues, au mieux en hausse. Ces évolutions sont comparables dans toutes les régions du monde et se caractérisent par des projets très ambitieux, comme la création d’une nouvelle ligne ferroviaire reliant la Chine à l’Europe en passant par le Kazakhstan et la Russie, le développement de voies ferrées dans les pays de l’Association des nations de l’Asie du Sud-Est (Asean) ou d’un autre projet ferroviaire traversant la forêt amazonienne. L’ouverture d’un second canal reliant l’Atlantique au Pacifique, au Nicaragua, pour contourner la dépendance au canal de Panama, s’inscrit également dans cette optique. Ces différents projets, ambitieux et coûteux, se heurtent par ailleurs à des résistances liées à la crainte de voir la Chine contrôler la logistique de certains pays. Mais, pragmatisme oblige, il est difficile pour des pays en développement ou actuellement en crise de se détourner de ces investissements parfois inespérés.

Pour répondre à ces besoins, la Chine s’est également lancée dans un vaste chantier au niveau des institutions économiques internationales. La création de la Banque asiatique d’investissement pour les infrastructures (AIIB), qui concurrence à la fois la Banque asiatique d’investissement – création japonaise des années 1960 –, le FMI et la Banque mondiale, en est la manifestation la plus spectaculaire. Ce projet, très ambitieux lui aussi, et très largement suivi puisque l’ensemble des pays du G20 en sont membres fondateurs, à l’exception des États-Unis et du Japon, doit être mis en parallèle avec les accords de libre-échange dont Beijing a fait l’une de ses priorités, et qui concernent Taiwan, l’Asean, et même les voisins sud-coréen et japonais – les négociations sont en cours. Souvent pointée du doigt pour son refus d’assumer son statut sur les questions politiques internationales, la Chine est donc en train de le faire sur le terrain des investissements et des échanges commerciaux. Cette reconnaissance explicite de l’interdépendance économique et commerciale qui lie Beijing au reste du monde est destinée à relancer la croissance, mais pose dans le même temps des problèmes de vulnérabilité de l’économie chinoise. En ce sens, l’implication grandissante de la Chine en vue de satisfaire ses propres besoins est un pari assez audacieux, même s’il a l’immense mérite d’attirer derrière lui le développement d’infrastructures dans le monde entier.

Si ces projets associent fonds d’aide directe au développement et investissements des grandes entreprises chinoises [3], il convient de mettre en évidence la dynamique nationale et le rôle central des autorités politiques dans le développement. Ces investissements dans les infrastructures sont en effet appuyés par des fonds publics et l’AIIB, ce qui invite de nombreux experts à faire mention de l’émergence d’un consensus de Beijing [4]. Pour l’heure, ces projets ciblent en priorité les pays en développement et des infrastructures, permettant de consolider les possibilités de transport de marchandises. Mais on relève une tendance qui marque une réelle transition dans la manière dont l’économie chinoise cherche à s’internationaliser et à se projeter dans différentes régions.

En quête d’un rôle de locomotive des émergents

En marge de ces investissements, Xi Jinping a annoncé en septembre 2015 à la tribune de l’Organisation des Nations unies (ONU) la création d’un fonds d’aide au développement de 2 milliards de dollars destiné aux pays les plus pauvres de la planète. La Chine a également annulé la dette des pays les moins avancés, des pays au développement freiné par leur enclavement, ainsi que des petits pays insulaires. Ce geste est-il la manifestation d’une générosité de Beijing à l’égard des pays les plus démunis ? C’est en tout cas la version officielle. « Aujourd’hui, la Chine, pays exemplaire, qui est passé de la pauvreté à la puissance, doit elle réaliser des choses pour les pays “pauvres” et “faibles” ? », s’interrogeait ainsi le très officiel Quotidien du Peuple. Notons au passage, dans les termes utilisés, une rupture avec l’humilité sur la scène internationale prônée par Deng Xiaoping et, plus près de nous, par les références de l’ancien Premier ministre Wen Jiabao au fait que la Chine reste un pays pauvre. La Chine semble désormais prendre conscience de son statut de puissance, et le revendique en offrant ses services aux plus démunis. Cette annonce fut bien accueillie parmi les grandes puissances, qui se réjouissent d’une implication plus grande de Beijing, mais aussi et surtout parmi les récipiendaires de cette nouvelle donne, dans lesquels l’image de la Chine se trouve confortée.

L’autre interrogation majeure concerne la mise en place d’un véritable modèle économique et social, et par extension politique, que la Chine pourrait chercher à proposer à d’autres nations, pays en développement en tête. Pour l’heure, la tentation de proposer un consensus de Beijing reste absente. Mais les choses pourraient évoluer rapidement. Forte d’une puissance économique en dépit de son ralentissement, la Chine pourrait chercher à prendre la tête des pays en développement. Quelles pourraient être les résistances, à la fois de la part des pays accueillant ses investissements, mais aussi chez de potentiels concurrents parmi les pays émergents, en particulier les BRICS (Brésil, Russie, Inde et Afrique du Sud, en plus de la Chine) ? S’il est difficile de voir se détacher un compétiteur à échelle internationale au sein de ce groupe de pays, on relève cependant, selon les régions, des tendances à la concurrence entre la Chine et d’autres émergents : Brésil en Amérique latine, Inde en Afrique et en Asie du Sud-Est par exemple.

Beijing chercherait donc à s’imposer comme le chef de file des économies émergentes. Cette démarche n’est, bien entendu, pas certaine d’être couronnée de succès, et c’est par sa capacité à séduire que la Chine parviendra ou non à entrer progressivement dans la réalité du consensus de Beijing, en vue de proposer ce que Martin Jacques qualifie de « modernité contestée » [5]. Pour l’analyste britannique, un tel bouleversement pourrait marquer ni plus ni moins que la fin de l’hégémonie occidentale. Un avis que ne partage pas John Ikenberry, pour qui « les États-Unis ne peuvent empêcher la montée en puissance de la Chine, mais peuvent s’assurer que cette montée en puissance respecte les règles et les institutions que Washington et ses partenaires ont mis en place au siècle dernier, afin de mieux servir les intérêts de l’ensemble des États à l’avenir » [6]. Une telle montée en puissance chinoise est donc potentiellement un immense défi pour le consensus de Washington, mais elle ne suppose pas automatiquement une confrontation entre deux modèles. Tout dépendra de l’utilisation que Beijing souhaitera faire de ses capacités et des investissements dans les infrastructures qui les accompagnent, et de sa volonté de privilégier ou non son propre consensus. Tout dépendra aussi des réponses qui lui seront apportées par ceux qui suivent de près sa trajectoire, au premier rang desquels les États-Unis.

Se pose également la question d’une « doctrine » chinoise, débattue dans les milieux académiques et les principaux organes du Parti communiste chinois (PCC), et appliquée sous couvert de slogans mettant en avant une volonté de la Chine de jouer un rôle accru dans les affaires du monde et de s’imposer comme un partenaire de premier plan pour les pays émergents. Les fondements de la nouvelle doctrine extérieure chinoise, notamment les concepts de « développement pacifique » et de « monde harmonieux », qui privilégient la coopération internationale et le règlement pacifique des différends, relèvent de principes essentiellement multilatéraux en ce qu’ils ont une incidence directe sur la manière dont Beijing engage le dialogue avec les pays récipiendaires de ses investissements [7]. Mais elle semble surtout privilégier la multipolarité. Pour Pierre Gentelle, « l’idée d’un “vainqueur” de la mondialisation heurte la manière chinoise de “dire” le monde actuel » [8]. Plus qu’un combat, Beijing estime que la mondialisation est une opportunité, ses succès ne faisant que confirmer cette tendance. Selon Yang Wenchang, président de l’Institut de Chine populaire pour les affaires étrangères (CPIFA), « la multipolarité coopérative sera la caractéristique de base de la première moitié du XXIe siècle et la précondition permettant de transformer ce désir en réalité dépendra des relations entre les grandes puissances » [9]. Beijing entend bien jouer un rôle de premier plan dans ce jeu subtil dans lequel intérêts économiques et stratégiques sont étroitement associés.

La fin d’un modèle social ?

Si le modèle de développement de la Chine ne semble pas être fondamentalement remis en cause par la baisse de la croissance, et que Beijing verrait même dans ce ralentissement une opportunité pour l’exporter à l’international, qu’en est-il de son modèle social, qui repose justement sur une forte croissance depuis plus de trente-cinq ans ? Afin de mieux saisir les effets de la transition économique que connaît actuellement la Chine sur celui-ci, il convient de tenir compte des transformations déjà en cours, ainsi que des perspectives dans les prochaines années si la croissance reste à un niveau inférieur ou égal à 7 %.

Il faut d’abord tenir compte du fait que la transition économique actuelle du pays remonte à la crise internationale de 2008. Face au risque de voir les exportations baisser, les dirigeants de l’époque – Hu Jintao et Wen Jiabao – décidèrent de renforcer le marché intérieur et d’augmenter les salaires afin de créer de la consommation au sein de la société. Le résultat est une montée en puissance vertigineuse des classes moyennes, estimées par la Banque mondiale à 50 millions de personnes en 2010 et qui devraient atteindre les 500 millions en 2020. Cette mutation sociale, qui accompagne et en partie alimente une baisse sensible de la croissance, est surtout un défi politique pour l’État-parti, qui doit s’adapter à une nouvelle donne dans sa relation avec la population. Le principal enjeu économique n’est ainsi pas de maintenir une croissance aussi élevée qu’au cours des trois dernières décennies, mais plutôt de s’assurer que cette transition économique à la fois volontaire et imposée par le contexte économique international assure le développement du pays et contente sa population. Car si la croissance n’est qu’un chiffre, c’est à l’amélioration de la qualité de vie que les Chinois jugeront leurs dirigeants. La montée en puissance des classes moyennes répond au présent en partie à cet enjeu, mais qu’en sera-t-il une fois ce processus atteint ? Les dirigeants doivent penser au-delà de cette transition et imaginer le visage de la Chine une fois qu’elle ne sera plus un pays en développement, ou en tout cas ne pourra plus se définir comme tel. Cette transition économique, qui coïncide sans surprise avec le dépassement du PIB américain, est le passage obligatoire vers un statut de grande puissance, consacrant la Chine comme première économie du monde.

Reste également, parmi les multiples problèmes auxquels fait face le pays, ce défi immense lié aux écarts de richesse grandissants. C’est aujourd’hui en Chine que l’on compte le plus grand nombre de millionnaires, et donc les plus importantes classes moyennes. Mais une partie très importante de la population – plus de la moitié – reste dans la pauvreté. L’État-parti doit ainsi savoir faire le grand écart, dans un contexte marqué par un accès de plus en plus important à l’information – la Chine compte près de 600 millions d’internautes – et avec une population qui hésitera de moins en moins à condamner des politiques mal menées. Il convient également de rappeler la tradition du « mandat céleste » qui, dans la Chine impériale, servait de repère permettant de mesurer la légitimité du pouvoir en place. Les dirigeants communistes n’échappent pas à cette règle selon laquelle c’est à l’aune de leurs résultats que la population leur apporte un crédit.

Le danger populiste et nationaliste

Né dans un contexte de très forte insécurité en marge des humiliations de le deuxième moitié du XIXe siècle, le nationalisme chinois s’inspire d’une culture politique révolutionnaire et d’un discours à forte teneur traditionaliste. Mais il coexiste avec d’autres formes de nationalisme, en particulier un sentiment revanchard. Il s’appuie sur des revendications patriotiques très anciennes nées de frustrations et de contestations concernant l’opposition, réelle ou fantasmée, entre les intérêts chinois et ceux défendus par l’Occident. Un autre nationalisme, pragmatique celui-ci, tire sa légitimité de la réussite économique et politique de la Chine. Peut-il accoucher d’un nationalisme démocratique et responsable ou, au contraire, peut-il servir d’exutoire au régime de Xi Jinping tenté de répondre par une surenchère populiste aux défis que lui pose la montée des tensions comme conséquence du ralentissement de l’économie ? La dérive nationaliste, sur fond de populisme et d’exacerbation d’un sentiment de revanche, est ainsi nourrie à la fois par le sentiment de fierté nationale et les craintes liées à un contexte économique et social moins favorable. C’est pourquoi la question nationaliste est étroitement associée à la manière avec laquelle l’État-parti peut instrumentaliser le regard que porte la population sur ces tendances à la fois positives et inquiétantes.

La modernisation et la croissance très forte de la Chine au cours des trois dernières décennies se sont faites au prix d’un abandon progressif d’une démocratisation du système [10], au profit d’une adhésion non moins enthousiaste, puis très réellement désillusionnée, pour un autoritarisme fascisant et / ou communiste. Les spécificités du nationalisme chinois se sont radicalisées avec ces expériences politiques. L’élite, surtout dans un contexte marqué par le confucianisme et une culture se voulant profondément élitiste, a largement pris sa part dans les postures nationalistes affirmées par ses dirigeants. Comme l’avançait il y a dix ans sous la forme d’une hypothèse Jean-Pierre Cabestan au sujet de la Chine populaire, sa configuration historique présente à la fois « le quasi-monopole exercé par cette élite dans la formation du nationalisme et le reste de la société qui, structurée autour d’obligations familiales et personnelles, demeure, sauf en période de crises majeures (la guerre sino-japonaise et encore), relativement hermétique à cette idéologie et surtout à sa traduction dans l’action. Reflet de la relation distancée entre l’État et la société en Chine, ce fossé est bien moins évident ailleurs, notamment au Japon ou en Corée. Cette spécificité favorise une plus forte manipulation du nationalisme par les élites, et en particulier par celles qui interagissent de manière privilégiée avec le pouvoir » [11]. L’époque, toutefois, n’a-t-elle pas changé ? La question vaut d’être posée d’autant qu’un nationalisme xénophobe, souvent très ancien, ne cesse manifestement de se développer. Le risque est de voir les dirigeants chinois privilégier une voie populiste et instrumentaliser un sentiment nationaliste que les fortes années de croissance économique et les risques de ralentissement de cette dernière n’ont fait que renforcer.


  • [1] Lire par exemple Gregory Chin et Eric Helleiner, « China as a Creditor : A Rising Financial Power ? », Journal of International Affairs, vol. 62, n° 1, automne-hiver 2008 ; et Leslie H. Gelb, « GDP Now Matters More Than Force », Foreign Affairs, vol. 89, n° 6, novembre-décembre 2010.
  • [2] Lire Peter Coy, « Why One Forecaster Sees a “Long, Soft Fall” for China », Bloomberg, 22 octobre 2014.
  • [3] Selon le dernier indicateur de Forbes Global 2000, les quatre plus grandes multinationales mondiales sont des banques chinoises : ICBC, China Construction Bank, Agricultural Bank of China et Bank of China. On retrouve un peu plus bas dans ce classement des géants des hydrocarbures, comme PetroChina (8e) et Sinopec (24e), et des télécommunications, comme China Mobile (20e). Au total, la Chine compte 10 multinationales parmi les 40 premières mondiales, uniquement devancée par les États-Unis, avec 16 groupes.
  • [4] Sur l’AIIB, lire Wang Hongying, « The Asian Infrastructure Investment Bank, a New Bretton Woods Moment ? A Total Chinese Triumph ? », Centre for International Governance Innovation, avril 2015 ; et Andrew Sheng et Xiao Geng, « The AIIB and Global Governance », Project Syndicate, 27 avril 2015.
  • [5] Martin Jacques, When China Rules the World. The Rise of the Middle Kingdom and the End of the Western World, Londres, Penguin, 2010, pp. 117-168. Cet ouvrage est controversé en ce qu’il est le premier à annoncer le rôle central de la Chine dans les relations internationales et les modèles de développement dans les prochaines années.
  • [6] John Ikenberry, « The Rise of China and the Future of the West », Foreign Affairs, vol. 87, n° 1, 2008, p. 37.
  • [7] Lire sur ce sujet Zheng Bijian, Lun Zhongguo heping jueqi fazhan xin daolu. Peaceful Rise – China’s New Road to Development (edition bilingue), Beijing, École centrale du Parti, 2005 ; et Shi Yinhong, « China’s Soft Power and Peaceful Rise », Zhongguo Pinglun, n° 118, octobre 2007.
  • [8] Pierre Gentelle, « Un scénario pour la Chine jusqu’en 2100 : “vaincre sans combattre” », Monde chinois, n° 7, 2006, p. 15.
  • [9] Yang Wenchang, « Ushering in an Era of Multipolar Cooperation », Foreign Affairs Journal, n° 89, 2008, p. 1.
  • [10] Jean-Philippe Béja, À la recherche d’une ombre chinoise. Le mouvement pour la démocratie en Chine (1919-2004), Paris, Seuil, 2004.
  • [11] Jean-Pierre Cabestan, « Les multiples facettes du nationalisme chinois », Perspectives chinoises, n° 88, mai-juin 2005, p. 31.