Imaginer une cosmopolitique des vivants : « Nous sommes enserrés dans des concepts issus de la trajectoire historique européenne »

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  • Philippe Descola

    Philippe Descola

    Collège de France Philippe Descola se consacre depuis plusieurs années à l’anthropologie comparative des rapports entre humains et non-humains et, plus récemment, à l’anthropologie des images, après des contributions à l’ethnologie de l’Amazonie, fondées notamment sur des enquêtes parmi les Jivaros achuar.

  • Olivier de France

    Olivier de France

    Directeur de recherche à l’IRIS

Olivier de France – La généalogie classique de la géopolitique considère l’espace comme une surface plane à conquérir et à dominer. Les perceptions non occidentales de l’espace et du territoire, notamment celles que vous mettez à jour dans votre travail [1], ne seraient-elles pas un point de départ plus judicieux pour essayer de penser les conditions d’une géopolitique de la nature ? › PHILIPPE DESCOLA – C’est une idée intéressante. Il est difficile pourtant de se prononcer de façon générale sur une question aussi vaste, car il y a autant de formes d’occuper un milieu que d’humanités. Pour les collectifs animistes, l’humanité n’existe pas en tant que telle. Ce qui existe ce sont des collectifs humains et non humains, avec des parures, des costumes, un habitat, des maisons, des outils, une langue qui diffèrent entre eux comme des espèces et qui, notamment pour les humains et les animaux, doivent coexister dans un même espace englobant tout en

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