Dix ans après le « printemps arabe » : les recompositions géopolitiques du désordre moyen-oriental

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  • Barah Mikaïl

    Barah Mikaïl

    Professeur associé à l’université Saint Louis – Campus de Madrid, directeur de Stractegia Consulting

Les pays du Moyen-Orient et d’Afrique du Nord [1] donnaient, jusqu’en 2011, l’impression de vivre une séquence plate de leur longue histoire politique : les autoritarismes paraissaient immuablement ancrés, et tout soubresaut populaire voué à l’échec. Après l’Afghanistan en 2001, l’invasion de l’Irak en 2003 avait, en outre, démontré les limites des tentatives d’imposition de la démocratie par la force [2]. Aussi ce qui fut rapidement qualifié de « printemps arabe » a-t-il mis un temps plus long à être assimilé par des États, occidentaux pour la plupart, qui s’étaient habitués à cette constance institutionnelle et politique. Pour autant, une fois la première vague tunisienne étendue à l’Égypte, puis à la Libye, les chancelleries occidentales furent plus promptes à faire écho à la notion de légitimité de la vox populi. Mais les ingérences ne tardèrent pas non plus à se matérialiser. Et avec elles, l’initiation d’une longue s

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