Démocratie en Afrique : aux sources d’un malaise continental, un miroir occidental ?

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  • El Hadj Souleymane Gassama (Elgas)

    El Hadj Souleymane Gassama (Elgas)

    Docteur en sociologie, chercheur associé au Centre de Recherche Risques et Vulnérabilités (CERREV, Université de Caen Normandie).

Le coup d’État militaire du 23 janvier 2022 contre Roch Marc Kaboré, président démocratiquement élu du Burkina Faso à la suite de la révolution qui avait chassé Blaise Compaoré du pouvoir en 2014, a marqué une étape de plus dans le cycle tempétueux de la crise démocratique sur le continent africain. Survenu dans un pays cité en modèle, qui avait vu l’émergence d’un corps politique uni par une révolte populaire largement saluée, pays confronté au péril djihadiste, ce putsch semble emblématique d’un tournant majeur : l’essoufflement des démocraties dans le rapport délicat des peuples africains avec leurs pouvoirs. Larges échos indignés en ont été faits, avec une mention spéciale à cet épuisement collectif face à des atteintes aux institutions qui se sont multipliées, jusqu’à susciter, chez les analystes, l’idée d’une « malédiction » – terminologie connotée et sujette à caution –, voire d’une indisposition à

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