De l’histoire de la puissance chinoise à la puissance chinoise par l’histoire / Pierre Grosser

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  • Pierre Grosser

    Pierre Grosser

    Historien. Il enseigne les relations internationales à Sciences Po Paris.

Pour la Chine, comme pour la Russie, il est souvent tentant de parler de pesanteurs de l’histoire, d’invariants géopolitiques, d’épaisseur civilisationnelle, d’obsession du statut, en somme d’une sorte d’ADN spécifique qui se transmettrait de génération en génération. La Chine, ce serait plus de 6 000 ans d’histoire, des cycles impériaux interrompus par des parenthèses de chaos, Sun Tzu et Confucius, un État nécessairement fort pour contrôler une population et un territoire immenses, l’obsession de la face, du statut et des relations sociales, et surtout un « siècle d’humiliation » clôturé par la victoire du Parti communiste en 1949. Cette essentialisation, qui est produite à la fois par l’orientalisme occidental et par le discours exceptionnaliste en Chine même, doit être confrontée aux méandres de la politisation de l’histoire et des évolutions historiographiques.Il est de bon ton de parler de « revanche » – voire de «&nbs

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