Conflits et violences : vers de nouvelles formes de guerre ?

Il n’existe fondamentalement que deux espaces de réflexion stratégique. Le premier est l’espace « normal », celui où l’avenir est une projection de ce qui a été fait jusque-là, tolérant au mieux des « inconnues connues » de faible ampleur, autour de ce que l’on connaît déjà. Le second est l’espace « surprenant », celui des événements soudains et hautement importants, parfois imprévisibles, parfois envisagés, mais de faible probabilité. Réfléchir aux formes de guerre futures et s’y préparer impose de raisonner dans ces deux champs. Pour cela, il n’est d’autre solution que de regarder les évolutions des environnements et des modes d’emploi des forces armées qui en découlent, en gardant toutefois à l’esprit que ceux qui basculent dans l’improbable ne disparaissent pas pour autant. Si l’on considère le cas de la France et l’époque qui va de la fin de la guerre d’Algérie à celle de la fin de la guerre froide, on constate que