Comment un pays disparaît : l’effacement de la RDA

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  • Sacha Serero

    Sacha Serero

    Étudiante en Histoire contemporaine à Sorbonne-Université, diplômée de Sciences Po Paris et ancienne assistante de rédaction à l’IRIS.

D’après les résultats d’une enquête menée par le gouvernement allemand en 2019, 57 % des ex-Allemands de l’Est se considèrent comme des « habitants de seconde zone » [1]. Ce sentiment de dévalorisation avait déjà poussé nombre d’historiens à aborder la République démocratique allemande (RDA) suivant une approche davantage culturelle et sociale [2], et non plus uniquement politique, cantonnée aux archives de la Stasi et du Parti socialiste unifié d’Allemagne (SED), comme cela avait pu être le cas dans les années 1990. C’est également la démarche adoptée par Agnès Arp et Élisa Goudin-Steinmann, qui interrogent, dans leur ouvrage La RDA après la RDA, la manière dont les habitants de l’ex-Allemagne de l’Est se réapproprient leur passé, à l’échelle nationale comme locale, à travers leurs discours et dans le paysage urbain. En effet, depuis la chute du Mur, les autorités de la République fédérale allemande (RFA), désormais réunifiÃ

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