« C’est le peuple qui est au centre du slogan ». Les processus révolutionnaires dans le monde arabe, de nouveaux modes de lutte et formes d’organisation politique ?

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  • Gilbert Achcar

    Gilbert Achcar

    Philippe Matsas/Leemage Chercheur franco-libanais, écrivain, professeur et auteur

  • Didier Billion

    Didier Billion

    Directeur adjoint de l’IRIS

  • Pascal Boniface

    Pascal Boniface

    Directeur de l’IRIS

Didier Billion et Marc Verzeroli – Quels sont, selon vous, les principaux facteurs explicatifs du caractère transnational de l’onde de choc qui débute dans les mondes arabes en 2010 et se poursuit aujourd’hui ? › GILBERT ACHCAR – C’est une question très importante, parce que la première constatation qui s’impose est, bien sûr, l’ampleur du phénomène qui a débuté en décembre 2010 en Tunisie, un petit pays qui n’est ni central ni majeur dans la région. En l’espace de quelques semaines après la fuite de Zine El-Abidine Ben Ali, c’est pratiquement l’ensemble des pays de l’espace arabophone qui se sont embrasés – les seules exceptions étant des États éminemment artificiels, tels que les Émirats arabes unis ou le Qatar, où seuls 10 % des habitants possèdent la citoyenneté, le reste étant constitué de travailleurs immigrés, ou d’expatriés comme sont désignés les immigrés appartenant aux catégories supérieures. La région a connu des

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