BFM, Twitter et Candy Crush, ou les démocraties picrocholines / Par Olivier de France

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Une foule bruyante, à fleur de peau, hystérisée, hystérisable, noyée sous un déluge d’informations vraies, fausses ou simplement anarchiques, le nez dans un smartphone et la raison critique en suspens, se percutant au gré des trottoirs et s’haraguant par écran interposé, investissant ses passions tristes dans quelque lynchage virtuel que ne renierait point Sa Majesté des mouches [1] ?

Ou des communautés démocratiques revigorées par la circulation sans cesse accrue des idées, l’inflation sans précédent des moyens de communication, l’accroissement exponentiel des savoirs, la disponibilité inédite de l’information, l’infinie puissance des données numériques, la construction de techniques démocratiques nouvelles, un bouillonnement culturel collectif et des formes nouvelles d’interaction à l’échelle locale, nationale, régionale et mondiale ?

À quoi ressembleront donc les démocraties européennes dans cinquante ans ? Si le progrès intellectuel et social de l’homme se mesurait à l’aune de l’accroissement des moyens techniques dont il dispose, nul doute que le XXIe siècle apparaîtrait comme une ère de révolution intellectuelle permanente, de transformation des vieux paradigmes scientifiques et d’amélioration sociale à la hauteur de l’accumulation de connaissances et de communications qu’il engendre. Pour l’heure, les bouleversements de la troisième révolution industrielle ont davantage semblé rendre la marche du monde moins intelligible et plus impénétrable à l’homme, que véritablement désépaissir le brouillard.

D’un côté, les faits sont têtus. Les données empiriques démontrent solidement que le monde pris globalement n’a jamais été aussi riche [2], la richesse mieux répartie [3] et la qualité de vie aussi élevée [4]. Depuis 1950, en France, le niveau de vie a ainsi été multiplié par trois [5]. L’information n’a jamais été aussi accessible : selon Google, Internet en génère aujourd’hui autant en deux ans que durant tout le reste de l’histoire de l’humanité [6]. Les conflits, les guerres et les massacres sont moins répandus et moins fréquents [7], et il était plus probable en France de mourir de terrorisme dans les années 1980 qu’aujourd’hui [8]. Les outils en ligne comme Twitter démultiplient la capacité de chacun de choisir ses sources, et de construire un cercle épistémique propice à l’échange d’idées et la confrontation de visions du monde. Ils accomplissent par-là la vieille ambition de Benjamin Franklin que de construire un « groupe d’accomplissement intellectuel mutuel » [9] à une échelle que celui-ci n’aurait même pu concevoir.

De l’autre, un rapide examen de l’expérience la plus quotidienne pourrait contredire les faits. Les pratiques urbaines dans une métropole mondialisée auraient ainsi de quoi faire douter des vertus du progrès technologique. La ville de Chongqing, en Chine, a par exemple récemment été forcée d’expérimenter les couloirs unidirectionnels dédiés aux utilisateurs de smartphones circulant sur les trottoirs, afin d’éviter les collisions. La lutte contre la « zombification » moderne n’est pas un enjeu du futur : une ville du Royaume-Uni a posé des coussinets sur les lampadaires pour éviter de tels accidents [10]. Le champ des réseaux sociaux a, en outre, engendré tout un vocabulaire nouveau pour décrire le champ laissé par les discussions anonymes et virtuelles à l’injonction et l’invective. L’on parle dans ce cas de snark [11] et de trolling [12] pour qualifier les échanges en ligne dans lesquels la négativité prend le pas sur l’éthique de la discussion et devient l’objectif même de l’échange [13].

Les archipels démocratiques

Naturellement, la politique n’est pas exempte de ces évolutions. Le débat de l’entre-deux tours de l’élection présidentielle française de 2017 a suscité de légitimes critiques du fait de son caractère peu intelligible, voire inaudible [14]. Il s’inscrivait dans le contexte d’une multiplication d’injonctions de la part des médias et des réseaux sociaux, dont chacune se targuait d’indiquer le candidat pour qui tout un chacun se devait de voter, en jetant si possible le discrédit sur les autres. Au-delà des tropes qui consistent à nimber dans une gloriole passée les discours du général de Gaulle ou du président Lincoln pour mieux déplorer la diminution en qualité du personnel politique et de la rhétorique de ses discours, il est possible par là de constater un épuisement de la culture partagée de l’éthique de la discussion.

Rien de très étonnant à tout cela. Sauf à se défausser de ses responsabilités en incriminant les médias et la représentation politique, il convient de ménager la possibilité que l’offre politique et médiatique d’aujourd’hui ne soit que l’envers logique d’une modification du débat démocratique lui-même, vers davantage d’unilatéralisme à toutes les échelles. Tout se passe en effet comme si la capacité à entendre, échanger et comprendre autrui – en un mot, l’éthique de la discussion – avait été progressivement délaissée au profit d’une série de monologues qui oublient de s’écouter. Et le phénomène semble s’être accentué au fil des dernières années.

Démocrates et républicains outre-Atlantique, partisans et adversaires du front républicain en France, Brexiteers et Remainers au Royaume-Uni : chacun voit midi à sa porte, d’une part, et chacun s’en prévaut désormais, d’autre part. Aux États-Unis, la difficulté dont font preuve républicains et démocrates depuis des années pour bâtir des législations transpartisanes semble s’être cristallisée à l’occasion de la campagne électorale de 2016. L’on parle aussi de deux « pays » distincts au sein d’une même communauté nationale lorsque que l’on cherche à expliquer le débat qui a présidé au « Brexit » outre-Manche. De manière imagée, l’on pourrait se représenter en France 68 millions de monologues qui se recoupent sur certains enjeux-clés, mais dont la capacité à construire un consensus national à long terme semble grevée. Plus grave, la nature même du débat s’est transformée. L’éthique de la discussion implique, en effet, de pouvoir exprimer des divergences, si vives soient-elles, sous une forme qui permet néanmoins l’échange et donc sans fermer la discussion dès l’abord. Elle constitue le socle d’une démocratie adulte, car elle permet l’expression d’une diversité de points de vue. Avec l’absolutisation du débat dans toutes les sphères de la société, un socle commun semble avoir été remis en cause : la capacité – ou ce que Pierre Bourdieu nommerait la disposition – d’une société à faire preuve de suffisamment de patience pour bâtir un compromis à partir de points de vue hétérogènes.

De ce point de vue, l’évolution du débat politique serait moins un facteur qu’un symptôme d’une transformation de fond vers davantage d’impatience, d’unilatéralisme, de moralisation, d’individualisme, mais aussi d’une crispation identitaire plus profonde. Certains journaux britanniques, lors de l’intervention de la Cour suprême de Londres dans le débat du « Brexit » pour imposer la consultation du Parlement avant de lancer les négociations de sortie de l’Union européenne (UE), n’ont ainsi pas hésité à « exclure » de la communauté nationale les juges responsables en les caractérisant d’« ennemis du peuple » [15]. L’impression est ici celle de plusieurs camps qui s’affrontent, s’excluent mutuellement de la communauté nationale et se résolvent à l’invective pour se faire entendre dans le brouhaha généralisé [16].

La patience démocratique au défi de l’auto-radicalisation libérale

Des arbitrages économiques de Donald Trump en matière de protectionnisme aux tensions lancinantes entre pays européens qui peinent à se faire confiance pour travailler ensemble, la prédilection renouvelée pour l’unilatéral semble toucher les démocraties d’aujourd’hui à toutes les échelles, tant extérieures qu’intérieures. Cet unilatéralisme libéral privilégie la force centrifuge à la centripète. Il éparpille et fragmente les sociétés en de multiples archipels qui s’allient en fonction de la circonstance, de l’enjeu ou de l’intérêt à court terme. L’intérêt général est devenu un amalgame d’intérêts particuliers. Il crée par là une démocratie picrocholine [17].

Peut-être n’en a-t-il jamais été autrement. Par nature, les sociétés démocratiques sont traversées d’une multiplicité d’intérêts différents [18] : la conversation entre les groupes d’intérêts qui la composent fait le sel et la respiration d’une démocratie moderne. Les différences de préoccupations, de principes et de valeurs nichées au sein des démocraties modernes constituent la richesse même de leur modèle, à condition qu’elles reposent sur le postulat partagé de mener la conversation ensemble. L’avantage comparatif des démocraties n’est pas d’être parvenues à aligner ces intérêts, mais à les faire dialoguer de manière à les faire coexister, voire à les combiner pour qu’elles représentent davantage que la somme et la soustraction de leurs parties. Aujourd’hui, les différences se durcissent et paraissent prendre le pas sur la volonté d’en tirer un socle commun. Les « élites contre le peuple », les « nationalistes contre les mondialistes », l’« ouvert contre le fermé » : les oppositions mobilisées sont massives, binaires et chargées politiquement. De ce fait, elles rendent le débat démocratique délicat [19].

Cet unilatéralisme nouveau se double d’un aspect inédit, rendu possible par la révolution des technologies de l’information. La construction des algorithmes [20] de recherche permet à tout un chacun de ne plus guère lire que ce qui confirme ses opinions, ses biais, ses convictions et ses croyances. Les différents « îlots » identitaires constitutifs d’une société peuvent ainsi se construire un environnement cognitif propice à la confirmation de leurs principes, de leurs valeurs et de leurs préoccupations. Ce phénomène repose sur le biais de confirmation de chacun [21], qui se nourrit de lui-même et crée une bulle qui diminue la capacité à prendre en compte les convictions d’autrui.

Elle trouverait une illustration contemporaine aux États-Unis avec la difficulté d’Hillary Clinton à comprendre la défaite électorale démocrate sans sortir de la grille de lecture que sa campagne a construite, y compris avec le bénéfice du recul [22]. L’incapacité à sortir d’une vision du monde que tout finit par confirmer, dont on ne peut donc s’extraire qu’à trop grands frais, caractérise cette forme de radicalisation cognitive. Ainsi, comprendre pourquoi la majorité des femmes américaines ont voté pour son adversaire nécessiterait d’elle qu’elle renie la vision du monde et du socle culturel sur lesquels son projet politique était bâti. L’accent mis par sa campagne sur ce que Régis Debray appelle les enjeux « sociétaux » [23], comme un féminisme perçu comme néolibéral [24], au détriment des besoins « sociaux » et économiques peut expliquer ce phénomène.

La « génération Y », ou l’impératif du conditionnel

Une dernière caractéristique du pouvoir des technologies de l’information est de permettre à tout un chacun de retrouver une puissance dans la sphère virtuelle qui a disparu des rapports de forces réels, désertés par le politique. Moins le réel est maîtrisé, maîtrisable et intelligible, plus les jugements se font définitifs, violents, absolus et moralisateurs en ligne. De ce point de vue, la « génération Y », qui représente une classe d’âge qui n’aura plus grandi sans Internet, fonctionne par injonctions et par impératifs, quand bien même il s’agirait de protester contre les injonctions et les impératifs [25]. Or ce type d’absolutisme des convictions, par définition virtuel, n’a que peu de chances d’avoir un impact structurant sur la réalité quotidienne de celui qui l’affiche. Cela rend possible l’inflation morale et moralisatrice des postures, souvent en raison inverse de leur éphémère effectivité sociale. La sphère virtuelle permet ainsi de prendre une infinité de positions idéologiques qui ont un coût d’opportunité relativement faible : ils n’engagent à rien pour soi, même s’ils permettent de se parer des atours de la vertu [26] ou de s’offrir une notoriété éphémère [27].

De ce point de vue, tout est ainsi propice à la « honte » [28], le « scandale » [29], la fin de la civilisation [30], l’« indignation » [31], la « violence abjecte » [32], le « moralisme larmoyant » [33], l’effondrement du monde [34], l’absolutisme [35] et l’exagération sémantique [36] : une opposition sportive, un responsable politique, les animaux ou une vidéo en ligne. Difficile de ce fait de s’extraire de cette prolifération des diktats et de cet extrémisme des mentalités autrement que par la fuite en avant, puisqu’il rend nécessaire de crier plus fort, et plus souvent. Plus l’impression transparaît d’une perte de contrôle de la destinée politique collective au profit de forces subies, incontrôlées et perçues comme incontrôlables, plus les systèmes d’explication du monde deviennent lacunaires, plus ils échouent à expliquer la complexité des interdépendances, plus les grandes mythologies se taisent, et plus la langue devient simple, les jugements rapides, les opinions absolues et les condamnations irrémédiables. Pour utiliser un terme qui s’est vidé de son sens pour finir par incarner simplement tout ce qui ne pense pas comme soi, dans les démocraties libérales d’aujourd’hui, chacun est toujours le « fasciste » de quelqu’un d’autre.

Jadis, il semblait possible de concilier sans trop d’effort les cercles d’identités qui fondaient les ensembles démocratiques. Il était possible et ordinaire d’être londonien, britannique et européen. Aujourd’hui, ces différents cercles d’identité se pensent désormais mutuellement exclusifs, voire issus de « pays » différents. Il est possible, en effet, que la sociologie du vote Benoît Hamon dans le XXe arrondissement de Paris se rapproche davantage de celle du « Remain » dans le quartier de Shoreditch à Londres ou du vote Clinton à Brooklyn que de celle d’une commune du Pas-de-Calais plaçant le Front national en tête des suffrages. L’émergence de ces « sociétés-archipels » qui se créent lentement permet à tout à chacun de se « radicaliser » doucement sur ses propres positions, autour de groupes divers qui se constituent pour nourrir le biais de confirmation de chacun, qui reposent sur des affects communs, des émotions partagées, ainsi que des récits cohérents et mobilisateurs. Mais peut-être est-ce bien plutôt la démocratie elle-même qu’il conviendrait de radicaliser, comme l’affirme la philosophe Chantal Mouffe [37], c’est-à-dire le dialogue entre ces différents groupes identitaires, fondé à la racine sur une éthique authentique de la discussion.


  • [1] William Golding, Sa Majesté des mouches, Paris, Gallimard, 1983, raconte l’histoire d’une troupe d’enfants échoués sur une île déserte à la suite d’un accident d’avion et qui se livrent à leurs plus bas instincts.
  • [2] Banque mondiale, 2017 Atlas of Sustainable Development Goals : From World Development Indicators, Washington, 17 avril 2017.
  • [3] Max Roser, « The World Income Distribution in 1820, 1970 and 2000 », Economic World History in One Chart, 2/100, 6 janvier 2015, disponible sur le site de l’auteur.
  • [4] Institut national de la statistique et des études économiques, Tableaux de l’économie francaise, 2016.
  • [5] Ibid.
  • [6] « Eric Schmidt : Every 2 Days We Create As Much Information As We Did Up To 2003 », Techcrunch.com, 4 août 2010.
  • [7] Max Roser, « War and Peace », Our World in Data, 2017.
  • [8] « Terrorisme en Europe : moins de morts au XXIe siècle que dans les années 1980 et 1990 », LeMonde.fr, 17 novembre 2015.
  • [9] « At age twenty-one, [Benjamin Franklin] formed a “club of mutual improvement” called the Junto. It was a grand scheme to gobble up knowledge. He invited working-class polymaths like him to have the chance to pool together their books and trade thoughts and knowledge of the world on a regular basis. They wrote and recited essays, held debates, and devised ways to acquire currency. Franklin used the Junto as a private consulting firm, a think tank, and he bounced ideas off the other members so he could write and print better pamphlets. Franklin eventually founded the first subscription library in America, writing that it would make “the common tradesman and farmers as intelligent as most gentlemen from other countries,” not to mention give him access to whatever books he wanted to buy. » Voir Maria Popova, « The Benjamin Franklin Effect : The Surprising Psychology of How to Handle Haters », brainpickings.org, 20 février 2014.
  • [10] Mark Sharp, « Beware the smartphones zombies blindly wandering around Hong-Kong », South China Morning Post, 2 mars 2015.
  • [11] Voir Luke O’Neil, « How to Know If You’ve Sent a Horrible Tweet », esquire.com, 11 avril 2017.
  • [12] « Troll : One who posts a deliberately provocative message to a newsgroup or message board with the intention of causing maximum disruption and argument », urbandictionnary.com, septembre 2002
  • [13] Chris Suellentrop, Facebook, 23 décembre 2016 : « Internet comments, a taxonomy. 1. Who cares ? Your outrage outrages me. Here are 5,000 words about why it is a waste of time to write about this subject. 2. Why did you not mention this completely unrelated topic ? 3. I have extrapolated many straw men from your article and am enraged that you believe these awful things you didn’t say. 4. I suspect you don’t know anything about this subject. Let me help. »
  • [14] « Débat Le Pen-Macron, 2h30 d’invectives », Le Figaro, 4 mai 2017.
  • [15] Voir par exemple le Daily Mail du 4 novembre 2016.
  • [16] « How Brexit damaged Britain’s democracy », Bagehot, The Economist, 30 mars 2017 : « To follow some of the coverage of British politics you would think that the Scots, now closing in on a second independence referendum, all hated the English and adored the EU ; that the old cared nothing about the prospects of the young ; that the young were all vacuous virtue-signallers ; that Remainers were snobby metropolitans who can state their bank balances only to the nearest thousand pounds and that Leavers were knuckle-dragging racists. It is odd to live in a country whose very name – the United Kingdom – sounds increasingly sarcastic. […] Beyond the headlines and TV studios, Britain’s everyday impressions are mostly those of a homely and mingled place, not a bitter and binary one. The blare of pop songs on shop radios, the church bell across the marshes, the simian whoops and cackles on market-town high streets of a Friday night. The shared shrugs and sighs after a train has waited too long at a station for some misery-unleashing fault not to have materialised. The vinegar-haddock-urine smell of seaside towns ; the perfume-booze-sweat crush of commuters travelling home from booming cities. The saris, shiny suits and waxed jackets, the hipster moustaches and old-school mullets. »
  • [17] D’après le personnage de Picrochole dans Gargantua de Rabelais.
  • [18] Jean-Marie Guéhenno, Twitter, 11 mars 2017 : « Populism vs elites is wrong debate : hides healthy reality of conflicting interests in a democratic society, & makes knowledge the enemy ».
  • [19] Voir Régis Debray (propos recueillis par Nicolas Truong), « Le clivage gauche-droite fait partie du mobilier national », Le Monde, 3 mai 2017.
  • [20] Margrethe Vestager, citée par Ryan Heath, « Brussels Playbook », Politico, 17 mars 2017 : « [Algorithms] risk creating an “alternative reality” for users and “could even undermine our democracy […]. We need to think especially carefully about the answers that algorithms are giving us. […] The trouble is, it’s not easy to know exactly how those algorithms work […] and yet the decisions they make affect us all. »
  • [21] Voir Ricardo Bilton, « Filterbubblan is a Swedish effort to give a side-by-side, real-time glance at the country’s filter bubbles », NiemanLab.org, 3 avril 2017.
  • [22] « “J’étais sur le chemin de la victoire” : Hillary Clinton dit avoir perdu la présidentielle à cause de Wikileaks et du FBI », France Info, 3 mai 2017.
  • [23] Régis Debray, op. cit.
  • [24] Marie-Cécile Naves, « Forte mobilisation populaire contre Trump : et après ? », LeMonde.fr, 24 janvier 2017.
  • [25] Voir Kayla Stewart, « 16 things you can do right now to advocate for women’s rights and 4 you shouldn’t », upworthy.com, 12 avril 2017.
  • [26] Voir « Lionel Shriver’s full speech : “I hope the concept of cultural appropriation is a passing fad” », The Guardian, 13 septembre 2016.
  • [27] Voir Julie Dachez, « Cher M. Fillon, voici ce qu’une autiste a à te dire depuis ton intervention au JT de France 2 », Les Blogs, Huffington Post, 6 mars 2017.
  • [28] Voir François Bayrou, Twitter, 28 avril 2017 : « Dupont-Aignan : qu’on ose se dire gaulliste en faisant un tel choix, immense honte ! »
  • [29] Voir Mirah Curzer, « That Heineken Ad Isn’t Sweet ; It’s Dangerous », Athena Talks, medium.com, 27 avril 2017.
  • [30] Voir « François-Xavier Bellamy – Michel Onfray : vivons-nous la fin de notre civilisation ? » (par Vincent Tremolet de Villiers et Alexandre Devecchio), Le Figaro, 25 mars 2017.
  • [31] Voir « Le Barça défend Lionel Messi et critique la Fifa », L’Équipe.fr, 29 mars 2017
  • [32] Voir « L’Union nationale des footballeurs professionnels (UNFP) s’indigne du jet de projectile sur Jean-Louis Leca, gardien de Bastia », L’Équipe.fr, 30 novembre 2016.
  • [33] Paul Bloom, « Against Empathy », theatlantic.com, 21 mars 2016.
  • [34] Voir « On atteint le point critique : l’effondrement de notre civilisation » (entretien avec François Roddier, par Thibaut Schepman), tempsreel.nouvelobs.com, 24 mars 2015.
  • [35] Comme le met en avant Pascal Boniface, « Pascal Boniface : “L’absolutisme de la morale me fatigue” » (propos recueillis par Marie Godfrain, M. Le magazine du Monde, 4 avril 2017.
  • [36] Conor Friedersdorf, « Microagressions and The Rise of Victimhood Culture », theatlantic.com, 11 septembre 2015
  • [37] Chantal Mouffe et Iñigo Errejón, Construire un peuple. Pour une radicalisation de la démocratie, Paris, Éditions du Cerf, 2017.