Afghanistan 2022, le coup de pied de l’âne des vaincus et l’impasse des vainqueurs

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« La paix était possible avec les talibans », affirmait Lakhdar Brahimi, ancien représentant spécial de l’Organisation des Nations unies (ONU) pour l’Afghanistan de 1997 à 1999, puis de 2001 à 2004, dans un entretien publié par Le Monde le 31 août 2021. « Mais encore eût-il fallu qu’on leur parle, avant et après leur chute, en 2001. Or, il y avait un refus unanime de dialoguer avec eux ». Un refus qui dure donc depuis leur première prise du pouvoir, en 1996, soit vingt-cinq années perdues puisqu’ils sont de retour depuis le 15 août 2021. On peut toutefois objecter que l’administration Trump a négocié pendant vingt mois avec les talibans avant d’aboutir à l’accord de Doha, en février 2020. Certes, mais les négociations, exclusivement orientées sur le retrait des troupes étrangères d’Afghanistan, n’avaient rien à voir avec un dialogue de paix. De plus, les sanctions imposées par les États-Unis, dès le retour au pouvoir des talibans, ont

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