Relancer les instances de coopération franco-allemandes en matière de défense

  • Gaspard Schnitzler

    Gaspard Schnitzler

    Ancien.ne chercheur.se à l'IRIS

  • Sven Arnold

    Sven Arnold

    Chercheur invité à la Stiftung Wissenschaft und Politik

Alors que le contexte international exige un moteur franco-allemand fort, uni, et à l’initiative pour renforcer la défense européenne, un éloignement stratégique et des divergences de plus en plus marquées caractérisent aujourd’hui la relation entre la France et l’Allemagne. Si durant les décennies post-seconde guerre mondiale la coopération franco-allemande était guidée par un objectif clair et sans équivoque – celui de la réconciliation, après trois conflits fratricides –elle semble aujourd’hui davantage motivée par une forme d’habitude, voire parfois même d’impératif, que par un réel projet politique commun. Illustration de cet « essoufflement » et d’une relation en quête de sens, la sous-utilisation des instances de coopération bilatérales et notamment du Conseil franco-allemand de défense et de sécurité (CFADS). S’il est évident qu’à elles seules ces instances ne peuvent régler les difficultés susmentionnées, elles apparaissent comme un outil propice à l’élaboration d’une vision commune franco-allemande sur un certain nombre de sujets majeurs. Au-delà du cadre stratégique qu’elles permettent de fixer, elles garantissent également le maintien d’une cohérence d’ensemble des nombreuses initiatives en cours. C’est pourquoi, convaincus de leur importance, les auteurs de cet article proposent une liste de huit recommandations pour relancer et réformer les instances de coopération bilatérales en matière de défense, afin de les rendre plus efficaces et éviter qu’elles ne deviennent un jour des « coquilles vides »…

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