Elle est n’est certainement pas destinée à faire de la peine à la presse d’opposition ! Elle est le fruit d’un travail de renseignements. II n’y certainement pas eu de scoop, de révélation fracassante, mais une addition d’indices crédibles mis les uns au bout des autres et qui finit par dessiner les contours d’un risque. Ce faisceau d’indices, c’est par exemple, des individus surveillés qui se déplacent davantage, qui se rencontrent davantage, qui communiquent davantage tout cela se surveille et se mesure.
La difficulté, c’est que l’on a affaire à une galaxie très complexe sans hiérarchie, cela ressemble à un réseau neuronal. C’est pour cela qu’Al-Qaïda pose autant de problèmes, et qu’on a du mal à la cerner et savoir où elle en est, à l’inverse des structures terroristes telles que la Fraction Armée Rouge ou l’Eta, où l’on retrouve un chef, des lieutenants, des exécutants.
Pas spécialement. Autant que les autres pays européens. Les Espagnols, eux, se sentent visés, ils ont subi les attentats de Madrid, l’Eta. Les Allemands, les Anglais ont des craintes. La France était supposée avoir une image plus favorable dans le monde arabe, mais ce n’est plus le cas depuis sa prise de position vis-à-vis de l’Iran. Et puis la France soutient, en Afrique, les régimes du Mali, de la Mauritanie, du Niger, cibles d’Al-Qaïda. Sans oublier l’Afghanistan.
Cela peut arriver n’importe où. Le terroriste veut accomplir son acte facilement, tout en étant assuré de son retentissement. En France, on peut considérer que la densité de la force de protection est plus faible en province. Et il existe partout en France des sites susceptibles de produire des terroristes et pas seulement en Seine-Saint-Denis…