Comment décririez-vous l’attaque de missiles iraniens mardi soir sur Israël par rapport à la précédente attaque iranienne du 13 avril, contre Israël déjà?
Elle est similaire en apparence, notamment par le nombre de projectiles, environ 200, autour de 350 en avril dernier, mais elle est nettement différente en réalité. Parce que, cette fois-ci, on a visiblement affaire à des missiles balistiques hypersoniques. On se situe dans une logique qui est plus susceptible d’entrer dans une dynamique « escalatoire ».
Quels types de projectiles avaient été utilisés en avril par les Iraniens ?
C’étaient essentiellement des drones et quelques missiles de croisière, dont le temps de trajet est de près de neuf heures pour les drones et deux heures pour les missiles de croisière. Ce qui laisse une marge de manœuvre pour les intercepter, comme cela avait été le cas en avril pour près de 99% d’entre eux.
Alors que la donne était tout autre mardi soir…
La durée de vol d’un missile balistique n’est en effet pas la même. Elle est d’une douzaine de minutes pour effectuer le trajet des quelque 1700 kilomètres qui séparent l’Iran d’Israël. L’interception est rendue beaucoup plus difficile.
Quelle était la volonté de l’Iran en avril ?
En avril, l’Iran savait que son attaque serait en grande partie interceptée en vol. A l’époque, il s’agissait pour l’Iran de répliquer à une frappe meurtrière le 1ᵉʳ avril sur son consulat à Damas, en Syrie. Israël n’avait pas revendiqué cette frappe. Mais Téhéran se sentait obligé de répondre militairement à un affront imputé à l’Etat hébreu, son ennemi. Il l’avait fait d’une manière à ce que sa riposte ne soit pas motif à une escalade incontrôlable. Cette fois-ci, c’est différent. Le ciblage aussi est différent, puisqu’il y a des bases militaires parmi les sites visés ou frappés. Il s’agirait des bases aériennes de Nevatim (F-35) et Hatzerim (F-15), utilisées pour éliminer le chef du Hezbollah Hassan Nasrallah à Beyrouth.
Mardi soir, des pays tiers ont-ils participé à la défense d’Israël ?
Certainement. Les Américains auraient abattu une douzaine de missiles à partir de leurs destroyers présents en Méditerranée et en mer Rouge, grâce à leur système anti-missiles Aegis. Les États-Unis ont par ailleurs déployé dans la région un porte-avions nucléaire, l’USS Abraham Lincoln avec toute son escadre et un sous-marin d’attaque lanceur de missiles de croisière. Par ailleurs, les Jordaniens auraient également intercepté certains missiles, comme ils l’avaient fait lors de l’attaque iranienne d’avril, en faisant valoir une violation de leur souveraineté aérienne.
Mardi soir, des pays tiers ont-ils participé à la défense d’Israël ?
Certainement. Les Américains auraient abattu une douzaine de missiles à partir de leurs destroyers présents en Méditerranée et en mer Rouge, grâce à leur système anti-missiles Aegis. Les États-Unis ont par ailleurs déployé dans la région un porte-avions nucléaire, l’USS Abraham Lincoln avec toute son escadre et un sous-marin d’attaque lanceur de missiles de croisière. Par ailleurs, les Jordaniens auraient également intercepté certains missiles, comme ils l’avaient fait lors de l’attaque iranienne d’avril, en faisant valoir une violation de leur souveraineté aérienne.
Une riposte israélienne à l’attaque de mardi soir aura lieu, ont annoncé les Israéliens. Les Américains la prépareront avec eux. Qu’est-ce que cela signifie ?
Une riposte israélienne à l’attaque de mardi soir aura lieu, ont annoncé les Israéliens. Les Américains la prépareront avec eux. Qu’est-ce que cela signifie ?
Le Guide suprême iranien, l’ayatollah Khamenei, ne craint-il pas le sort infligé par Israël au chef politique du Hamas Ismaël Haniyeh, tué le 31 juillet à Téhéran, où il pensait être en sécurité, ainsi qu’au chef du Hezbollah Hassan Nasrallah, mort le 27 septembre dans la destruction du QG du parti chiite situé dans la banlieue sud de Beyrouth ?
En dehors du Guide suprême, qui a arbitré en faveur de la riposte que l’on sait ?
Qui trouve-t-on dans cet axe?
On craint beaucoup l’escalade dans la région. Mais n’y est-on pas déjà? N’est-on pas déjà dans l’embrasement?
Qu’est-ce qu’il pourrait y avoir de pire?
De son côté, Israël serait-il en mesure de résister à des frappes plus massives que celles de mardi soir?
De son côté, Israël serait-il en mesure de résister à des frappes plus massives que celles de mardi soir?
Le régime iranien joue-t-il son va-tout dans l’affaire ?