Le G20 a pris corps après l’éclatement de la crise financière de 2008. Il s’est institutionnalisé avec la réunion de sommets internationaux. Il poursuit un but d’urgence : éviter de nouvelles catastrophes économiques. Il vise notamment a trouver une gouvernance internationale pour que la crise de 2008 ne se reproduise plus.
Tous les pays ne sont pas d’accord sur les solutions à mettre en œuvre. Mais aucun d’eux ne peut imposer aux autres ses propres préconisations. Une gouvernance mondiale est sans doute utopique, mais se mettre d’accord ne l’est pas tout à fait. Pour l’instant, le G20, c’est un peu le verre à moitié plein ou à moitié vide.
Tous les pays ont un intérêt commun : éviter la faillite. Mais ils ont aussi des intérêts divergents car ce sont des rivaux économiques. On voit bien, par exemple, que la Chine n’a pas envie de réévaluer sa monnaie malgré les pressions internationales. Toute la difficulté consiste pour les pays du G20 à parvenir à des compromis qui leur permette de prendre en compte les intérêts des uns et des autres
Ils sont de deux ordres. D’abord, il y a un enjeu de politique intérieure. Si Nicolas Sarkozy réussit sa présidence, s’il montre qu’il est respecté sur la scène internationale, il pourra peut-être récupérer en terme d’image auprès de l’opinion publique française ce qu’il a perdu sur la scène intérieure ces derniers mois. Ensuite, vis-à-vis de l’étranger, il devra montrer qu’il est capable d’impulser un mouvement de réformes du fonctionnement de l’économie mondiale.