La signature de Nicolas Anelka constitue le premier gros transfert d’une star du foot vers un club chinois. Mais le Français ne devrait pas se sentir seul très longtemps. D’autres joueurs de renommée mondiale devraient suivre très prochainement.
Comme le Qatar ou plus récemment la Russie, la Chine fait partie de ces pays émergents qui disposent d’un potentiel financier important et cherchent à investir massivement dans le football. Possédés par des milliardaires, les clubs chinois disposent de ressources financières importantes. A Shanghaï, Nicolas Anelka devrait toucher près de 234.000 euros par mois.
A l’heure actuelle, ce sport est plus regardé que pratiqué en Chine. Mais l’intérêt pour ce sport va croissant. S’il peine encore à s’y imposer, c’est qu’il se heurte à deux limites principales :
– Le niveau de jeu y est faible. Le spectacle est donc décevant.
– La corruption dans le milieu du foot est très importante. Il y a trop peu de régulation.
La venue de stars du football comme Nicolas Anelka obéit à une volonté de rendre ce sport plus attractif. Comme le Qatar, la Chine cherche à attirer des joueurs de dimension mondiale, en fin de carrière, afin de dynamiser le spectacle, hausser le niveau du jeu et séduire un public plus large. Ces joueurs font figure de produits d’appel.
Mais à la différence du Qatar, le potentiel humain de la Chine est bien plus important. La Chine dispose d’un autre atout : le mariage entre la volonté étatique et la volonté entrepreneuriale. Que ce soit le gouvernement chinois ou l’élite économique, tous ont perçu les avantages qu’ils pouvaient en tirer.
Investir dans le football s’inscrit dans le cadre de la politique de puissance développée par la Chine ces dernières années. Il est important pour les Chinois de rayonner internationalement à travers le sport. Le foot étant le sport le plus universel, il est logique qu’ils y soient présents.
La montée en puissance de la Chine, de la Russie ou du Qatar atteste également d’un monde du football de plus en plus multipolaire. Une concurrence à prendre au sérieux en Europe. Il n’est pas à exclure qu’à terme, l’Europe et l’Amérique du sud ne soient plus les seuls pôles compétitifs du football.