La réorientation des approvisionnements énergétiques de l’Union européenne après l’invasion de l’Ukraine

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  • Antoine Diacre

    Antoine Diacre

    Coordinateur de la recherche à l’IRIS

  • Victor Pelpel

    Victor Pelpel

    Conseiller spécial auprès du directeur de l’IRIS

  • Marc Verzeroli

    Marc Verzeroli

    Responsable d’édition à l’IRIS, Rédacteur en chef de La Revue internationale et stratégique

Les principaux pays fournisseurs de pétroles à l’Union européenne (UE) sont globalement les mêmes avant et après l’invasion de l’Ukraine par la Russie et la mise en œuvre des sanctions occidentales à l’encontre de la Russie. Néanmoins, si celle-ci représentait autrefois 26 % des importations, faisant d’elle de loin le premier partenaire de l’UE en la matière, elle ne représente plus que 10 % des importations de pétrole de l’UE à la fin 2022, devenant ainsi son troisième fournisseur derrière les États-Unis et la Norvège, qui augmentent légèrement leurs exportations. D’autres pays, à l’image de l’Arabie saoudite, de l’Irak, ou de l’Angola, profitent d’ailleurs de cette volonté européenne de s’affranchir du pétrole russe pour augmenter leur part dans les fournitures de pétrole à l’UE.

Concernant le gaz, la tendance est comparable. La Russie autrefois premier fournisseur, talonnée par la Norvège, représentait 31 % des importations européenne de gaz. Cette part chute à 15,8 % fin 2022, la Russie restant néanmoins le deuxième fournisseur de l’UE derrière la Norvège. A l’inverse, le Royaume-Uni, l’Algérie ou encore le Qatar augmenter significativement leur poids dans les importations européennes de gaz.

Cette carte est extraite de L’Année stratégique 2024.