La lutte contre la traite des êtres humains : briser la culture de l’impunité

  • Nathalie Le Rousseau-Martin

    Nathalie Le Rousseau-Martin

    Ancienne membre du groupe d’experts sur la lutte contre la traite des êtres humains (GRETA) du Conseil de l’Europe

À travers le monde, des millions de femmes, d’hommes et d’enfants continuent d’être vendus et achetés à des fins d’exploitation sexuelle, de travail et de services forcés, d’esclavage ou de pratiques analogues à l’esclavage, de servitude ou encore de prélèvement d’organes.

Les trafiquants d’êtres humains tirent parti des vulnérabilités humaines, matérielles, sociales et économiques des victimes. Autant de facteurs de risque et de vulnérabilité aggravés notamment par l’utilisation des technologies, qui ont fait émerger de nouvelles formes et modalités d’exploitation, par les situations de déplacement dues aux crises et aux conflits ou encore par les conséquences du changement climatique.

Face à cette criminalité polymorphe, en perpétuelle évolution et qui innove sans cesse, la faiblesse de la réponse pénale dans de nombreux pays est un dangereux signal d’impunité pour les trafiquants. Pourquoi renoncer à un crime si rentable et si peu risqué ?

De la capacité des États à réagir avec force et détermination et de leur volonté politique à éradiquer la traite des êtres humains dans nos sociétés dépend l’efficacité de la lutte contre ce crime abject qui déshumanise l’individu pour en faire un objet à vendre…

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