Conférence-débat organisée à l’occasion de la parution du numéro 114 de La Revue internationale et stratégique de l’IRIS, sous la direction de Carole Gomez et Pim Verschuuren, « Organisations sportives internationales : la transition forcée » (Armand Colin, 2019).
Eu égard à leur poids diplomatique et économique et à leur dimension universelle, difficile d’imaginer que les organisations sportives internationales sont de simples associations. Cette singularité structurelle a constitué une force pour le mouvement sportif, qui a pu se protéger des évolutions politiques et géopolitiques tout en revendiquant une autonomie d’action. Pourtant, ce mouvement se trouve désormais confronté à des remises en question qui secouent ses fondements, voire sa légitimité. Diffuse, cette crise s’articule autour de nouvelles problématiques économiques, juridiques, technologiques, géopolitiques, liées à la régulation du sport. De sorte que le statut particulier des organisations sportives internationales apparaît à présent comme une fragilité, les poussant à se transformer pour espérer maintenir et développer leur influence.
Par les enjeux qu’elle comporte, cette transition inédite doit être suivie au-delà de la seule communauté sportive. L’évolution de la régulation du sport peut ainsi servir de modèle à celle d’autres problématiques transnationales exacerbées par la mondialisation.