Indépendant depuis 1991, le Kazakhstan est aujourd’hui considéré comme l’un des territoires pivots de l’Asie centrale. Mieux, il se rêve en carrefour géopolitique entre l’Orient et l’Occident. Pour les autorités kazakhes, le pays doit être le chaînon manquant afin de relier l’Asie à l’Europe aussi bien d’un point de vue géographique, culturel, religieux et économique. Pour être efficace, il pratique depuis trois décennies une politique dite multivectorielle destinée à rayonner à la fois vers la Chine, la Russie, la Turquie, les États-Unis ou l’Union européenne. À l’aune de la guerre en Ukraine, cette stratégie est à la fois opportuniste mais aussi risquée. Dès lors, dans quelle mesure le Kazakhstan peut-il être un pivot géostratégique au XXIe siècle ?