Conférence-débat organisée autour de Nicola Bonucci, Directeur des Affaires juridiques de l’OCDE, Sylvie Matelly, directrice de recherche à l’IRIS et Frédéric Monier, professeur des universités en histoire contemporaine à l’Université d’Avignon et animée par Carole Gomez, chercheur à l’IRIS, à l’occasion de la parution du numéro 101 de La Revue internationale et stratégique de l’IRIS sur le thème « Corruption : phénomène ancien, problème nouveau ? ».

Programme

Bandeau Les débats de l'IRIS pour page événement

 

Jeudi 24 mars 2016, 18h30-20h – Entrée gratuite, inscription obligatoire

 

Conférence-débat organisée autour de Nicola Bonucci, Directeur des Affaires juridiques de l’OCDE, Sylvie Matelly, directrice de recherche à l’IRIS et Frédéric Monier, professeur des universités en histoire contemporaine à l’Université d’Avignon et animée par Carole Gomez, chercheur à l’IRIS, à l’occasion de la parution du numéro 101 de La Revue internationale et stratégique de l’IRIS sur le thème « Corruption : phénomène ancien, problème nouveau ? ».

 

La corruption a traversé les époques et les régimes politiques, mais sa dénonciation prend aujourd’hui un tour nouveau. Considérée en effet comme une fatalité sans grandes conséquences jusqu’aux années 1970, elle s’est transformée depuis en une problématique incontournable, au point de devenir tantôt un indice de développement, tantôt un motif de contestation, voire de renversement de pouvoirs établis. Cette redécouverte de la corruption, tout à la fois citoyenne, économique et politique, a notamment conduit à l’émergence d’une société civile militante, réclamant une transparence accrue. Impactant les entreprises, affectant la crédibilité de dirigeants politiques, la corruption est ainsi devenue un enjeu central de nos sociétés contemporaines, jusqu’à être en mesure de bouleverser la stabilité d’un État. Si de nombreux exemples sont là pour le démontrer, il convient d’interroger les raisons politiques, économiques, sociales, voire morales de ce changement.
L’objectif de ce dossier n’est pas d’analyser la (les) corruption(s) comme un ensemble, mais plutôt de questionner les ressorts, de saisir les mécanismes pouvant expliquer en quoi la corruption, si elle est un phénomène ancien, n’est pourtant que relativement nouvellement perçue comme un problème. Cette réflexion conduira aussi à s’interroger sur sa pratique, ses caractéristiques et ses impacts sur différents types de secteurs et d’acteurs, ainsi que sur les dispositifs de lutte mis en place pour la combattre.