Visioconférence organisée dans le cadre des Rendez-vous géopolitiques de l’aide du programme Humanitaire et développement de l’IRIS.
La Centrafrique fait partie de ces contextes qui peinent à enclencher une spirale politique vertueuse. De l’empire de Bokassa au conflit actuel, dictature et coups d’états militaires se sont enchaînés sans répit depuis 60 ans et les rares tentatives démocratiques se sont toutes soldées en échec. Aujourd’hui, le pays continue de s’enfoncer dans une crise structurelle et les rivalités des milices gangrènent le territoire sur fond d’instrumentalisation identitaire. Le droit international humanitaire est constamment bafoué et les Centrafricains, qui vivent en constante insécurité, ont de moins en moins accès aux services sociaux de base.
Cette table ronde apporte un éclairage sur la façon dont les praticiens de l’aide naviguent un tel contexte. Comment négocier l’accès au plus près des populations vulnérables au vu de la diversité des groupes armés ? Jusqu’où peut-on inclure les autorités locales dans la planification et le suivi de réponse ? Quels garde-fous adopter pour minimiser les risques de détournement de l’aide ? Et surtout, après quasiment 20 ans de guerre civile, quel bilan fait-on des actions d’aide internationale et peut-on s’extraire des logiques d’urgence ?