Sobriété et démocratie : extension du domaine des limites

17 min. de lecture

  • Dominique Bourg

    Dominique Bourg

    Professeur honoraire à l’université de Lausanne

  • Emmanuel Hache

    Emmanuel Hache

    Directeur de recherche à l’IRIS

  • Marc Verzeroli

    Marc Verzeroli

    Responsable d’édition à l’IRIS, Rédacteur en chef de La Revue internationale et stratégique

Emmanuel Hache et Marc Verzeroli – Comment définiriez-vous la sobriété ? DOMINIQUE BOURG – La sobriété est, pour moi, exactement ce qui se trouve entre l’hubris et l’ascèse. Elle est la juste mesure, ce qu’Aristote a appelé le juste milieu. Or dans une civilisation comme la nôtre, précisément bâtie sur l’hubris, l’on a aussi fait du juste milieu la médiocrité. Mais c’est ce vers quoi il nous faut revenir. La sobriété est ainsi une allocation des ressources disponibles de façon durable, de la façon la plus juste possible – en termes d’égalité et d’équité, donc –, de telle sorte que l’on puisse produire le plus grand bien-être possible, compatible avec les limites planétaires et l’empreinte écologique. C’est une logique de l’optimum, par opposition à une logique du maximum, du toujours plus, celle de l’échange chrématistique – la mauvaise chrématistique, telle que la définissait Aristote –, visant l’accumulation san

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