Penser et dépasser le concept de désoccidentalisation

21 min. de lecture

  • Rony Brauman

    Rony Brauman

    Médecin, ancien président de Médecins sans frontières.

  • Didier Billion

    Didier Billion

    Directeur adjoint de l’IRIS

  • Marc Verzeroli

    Marc Verzeroli

    Responsable d’édition à l’IRIS, Rédacteur en chef de La Revue internationale et stratégique

Didier Billion et Marc Verzeroli – Existe-t-il, selon vous, une forme de « désoccidentalisation » du monde ? Quels en seraient les marqueurs les plus significatifs ? › RONY BRAUMAN – Si l’on entend par « Occident » le groupe des pays qui ont manifesté leur puissance au cours des deux derniers siècles par des conquêtes et l’imposition d’un ordre politique qui était le leur, oui, je pense qu’il y a indiscutablement une diminution de leur force, de leur capacité d’influence et d’action. En matière de rapports de forces, il y a donc effectivement une certaine désoccidentalisation du monde. Pour autant, je suis très réservé sur ce terme de désoccidentalisation, que j’évite d’utiliser parce qu’il me semble être un pendant à l’orientalisme. L’occidentalisme suppose en effet une sorte d’adversaire en miroir, dans un jeu de reflet sans grande signification, mais qui réintroduit subrepticement, obliquement, une forme d’essentialisme

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