Louise Mushikiwabo : les premières leçons de l’élection d’une « anglophone » à la tête de la Francophonie / Par Ousmanou Nwatchock A Birema

22 min. de lecture

  • Ousmanou Nwatchock A Birema

    Ousmanou Nwatchock A Birema

    Enseignant à l’Institut des relations internationales du Cameroun (IRIC), chercheur au Centre lyonnais d’études de sécurité internationale et de défense (CLESID) et au Centre africain de recherche sur la paix et le développement durable (CARPADD) de Montréal.

Après quatre années de mandat à la tête de la Francophonie (2015-2018), Michaëlle Jean a passé la main, en janvier 2019, à Louise Mushikiwabo, diplomate et ministre des Affaires étrangères du Rwanda jusqu’à son élection en octobre 2018 comme nouvelle secrétaire générale. Plus qu’un acte de pure diplomatie, cette alternance à la tête de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) laissera certainement une tache indélébile dans la conscience de la secrétaire générale sortante, qui aura vainement tenté d’y prolonger son bail. L’acte serait même resté banal, puisque les alternances sont régulières dans le milieu international, et notamment dans les organisations intergouvernementales où la question du « triangle de fonctionnalité » [1] est permanente. Cependant, cette élection a suscité des débats intenses [2] à la fois sur la personne de L. Mushikiwabo et sur son pays, le Rwanda. Il s’agit alors de s’interroger sur le choix

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