L’odeur de l’argent : les fondations philanthropiques dans le débat climatique international / Par Edouard Morena

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  • Edouard Morena

    Edouard Morena

    Maître de conférence en science politique à l’University of London Institute in Paris (ULIP). Il a traduit en français l’ouvrage de Henry Bernstein Class Dynamics of Agrarian Change (Fernwood, 2010), publié aux Éditions Critiques sous le titre L’Agriculture à l’ère de la mondialisation (2019).

Quelques semaines après la COP23, l’organisation le 12 décembre 2017 à Paris du One Planet Summit fut l’occasion pour un large éventail d’acteurs d’annoncer une série de mesures et initiatives en matière de finance climatique. Chefs d’entreprise, représentants d’organisations internationales et de banques nationales et multilatérales de développement, élus et chefs d’État et de gouvernement se succédèrent à la tribune pour scander leur attachement à l’Accord de Paris signé deux ans plus tôt, et faire leurs annonces sous les applaudissements nourris d’une salle acquise à la cause et devant un parterre de journalistes du monde entier. Parmi les faits marquants du sommet, il y eut notamment l’annonce par la Banque mondiale de sa décision de cesser le financement en amont du secteur pétrolier et gazier après 2019 [1].

Une catégorie d’acteurs moins connue, mais engagée de longue date dans le débat climatique international occupa une place de choix lors de ce sommet : les fondations philanthropiques [2]. Comme les autres membres de l’assistance, elles y allèrent aussi de leurs annonces. Bill Gates fit savoir, par exemple, que la Bill & Melinda Gates Foundation allait consacrer 315 millions de dollars entre 2018 et 2020 à la recherche pour aider les agriculteurs les plus pauvres, notamment en Afrique, à s’adapter au changement climatique. À la veille du sommet, la fondation Hewlett, très impliquée sur le climat, annonça pour sa part qu’elle allait dédier 600 millions de dollars sur cinq ans (2018-2023) à la lutte contre le changement climatique [3].

Loin d’être négligeables, les montants consacrés par les fondations philanthropiques au climat sont somme toute modestes lorsqu’on les compare aux milliards de dollars alloués annuellement par les États ou les institutions multilatérales de financement (Fonds vert pour le climat, Fonds pour l’adaptation, etc.). On estime d’ailleurs que la philanthropie climatique représente à peine 0,1 % de l’ensemble de la finance climatique mondiale [4]. Pourtant, et comme en atteste la place qui leur fut accordée lors du sommet de Paris, les fondations philanthropiques sont considérées – et se considèrent – comme des acteurs à part entière – voire même clés – du débat climatique international. Preuve s’il en est, Emmanuel Macron ne manquait pas, au matin du One Planet Summit, de s’entretenir avec plusieurs philanthropes et représentants de fondations à l’Élysée. Le même jour, dans un entretien publié dans Le Monde, il soulignait l’importance de la philanthropie pour résoudre la crise climatique [5]. La plupart des fondations se considèrent par ailleurs elles-mêmes comme indispensables. Au lendemain de la COP21, par exemple, la European Climate Foundation (ECF) estimait que « tout en veillant à ne pas exagérer [leur] rôle, il [fallait] reconnaître que les activités de la communauté philanthropique climatique avant et au cours de la COP contribuèrent à créer les conditions du résultat final » [6].

Cette importance des fondations philanthropiques tient autant aux sommes qu’elles consacrent à l’atténuation et à l’adaptation qu’aux efforts consentis pour créer les conditions propices à une transition vers un monde bas carbone. Cela implique notamment la « mise en réseaux » [7] d’acteurs – États, organisations non gouvernementales (ONG), organisations internationales, investisseurs et entreprises – et la formation de « réseaux savants d’élite » [8], et, le cas échéant, la construction et la consolidation de « champs organisationnels » autour de l’enjeu climatique [9]. Si l’on se réfère de nouveau au One Planet Summit, on peut dire que le poids et la centralité des fondations ne s’expliquent pas seulement par leurs annonces, mais également, et peut-être surtout, par le fait que sans elles, un tel événement n’aurait sans doute pas vu le jour. Par le biais de sa fondation, l’homme d’affaires, philanthrope et ancien maire de New York, Michael Bloomberg, a joué un rôle décisif dans l’orchestration et le financement du sommet [10]. Cet accent mis sur la promotion, le renforcement, voire l’instauration de processus et de cadres d’action sur le climat à l’échelle nationale et internationale, renvoie tant aux spécificités de l’enjeu qu’aux particularités de la philanthropie climatique.

Caractéristiques de la philanthropie climatique

L’espace de la philanthropie climatique a quatre caractéristiques essentielles. Tout d’abord, il est dominé par un groupe relativement restreint de grandes fondations privées – c’est-à-dire dont les fonds de dotation proviennent d’une fortune personnelle ou familiale. En 2008, à la veille de la COP15, le Foundation Center estimait qu’aux États-Unis, 25 fondations accordaient 90 % des financements liés au climat ou à l’énergie [11]. Aux plus médiatisées – notamment la Bill & Melinda Gates Foundation – s’ajoutent une petite quinzaine de fondations moins connues, mais néanmoins très actives dans le domaine du climat [12]. Plus récemment, en 2012, on estimait que 70 % des fonds philanthropiques consacrés à l’atténuation provenaient de six fondations – Oak, Packard, Hewlett, Sea Change, Energy et Rockefeller [13].

La deuxième caractéristique importante a trait à l’implantation géographique des principales fondations climatiques. Même si l’on observe une certaine diversification géographique au cours des dix dernières années, les États-Unis – berceau et place forte de la philanthropie à l’échelle planétaire – regroupent l’essentiel des fondations engagées sur la question du climat. Signalons, par ailleurs, que plusieurs gros financeurs climatiques – tels que les fondations Sea Change, Energy, ClimateWorks, Packard ou encore Hewlett – sont implantés sur la côte Ouest des États-Unis, dans la région de San Francisco. Comme l’expliquent Petra Bartosiewicz et Marissa Miley, cette proximité géographique favorise les échanges et l’élaboration de stratégies communes [14]. L’implantation nord-américaine de nombreuses fondations climatiques agit sur les priorités, objectifs et stratégies de la philanthropie climatique dans son ensemble.

Troisièmement, à cette proximité géographique s’adjoint une proximité idéologique. Les principales fondations climatiques s’inscrivent dans la tradition politique libérale américaine, habituellement associée aux idées de justice, de progrès social, de liberté individuelle – de croyance, de parole –, aux droits civiques, aux régimes démocratiques pluralistes ou encore à un interventionnisme tempéré de l’État [15]. Les libéraux américains se caractérisent également par une volonté de « projeter, [d’]internationaliser les valeurs et les institutions américaines » par la construction d’un ordre mondial « fondé sur un internationalisme libéral-capitaliste qui se situerait au centre de l’éventail idéologique global, à l’abri de la double menace de la droite réactionnaire et de la gauche révolutionnaire » [16]. Les fondations philanthropiques libérales, en tant qu’instruments du « soft power » américain, ont traditionnellement contribué à la diffusion des valeurs libérales et, par là même, à la consolidation du statut de première puissance mondiale des États-Unis [17].

Dans le domaine environnemental, les fondations libérales promeuvent l’idée selon laquelle la protection de l’environnement et un ordre économique mondial libéral sont non seulement compatibles, mais se renforcent mutuellement – c’est ce que Steven Bernstein appelle le « compromis de l’environnementalisme libéral » [18]. Cela se traduit par un soutien continu à divers processus et dispositifs de gouvernance internationale du climat. À la fin des années 1980, par exemple, les fondations Rockefeller, Alton Jones et le Rockefeller Brothers Fund financèrent et organisèrent une série de rencontres qui jetèrent les bases du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) et de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC) [19]. Avec la mise en place de cette dernière, en 1992, les fondations favorisèrent l’émergence d’une communauté climatique internationale en finançant divers think tanks, ONG et instituts de recherche, en permettant à des délégués du Sud d’assister aux négociations en cours et en organisant leurs propres rencontres internationales. Le contexte politique américain a fortement pesé sur le degré et la nature du soutien accordé. Notons, par exemple, qu’en réaction à l’élection de Donald Trump et au retrait des États-Unis de l’Accord de Paris, la fondation Bloomberg s’engagea à verser 15 millions de dollars au secrétariat de la CCNUCC pour pallier le manque financier qui en résultait [20].

En quatrième lieu, un nombre important de fondations actives dans le domaine climatique furent créées il y a moins de trente ans. Elles sont très souvent le produit des « booms » technologique et financier des années 1990 et 2000. C’est le cas de la Schmidt Family Foundation, créée en 2006 par le PDG de Google, ou encore de la fondation Gordon & Betty Moore, créée en 2000 par le cofondateur d’Intel. Les fondations Bloomberg, Sea Change et Children’s Investment Fund Foundation (CIFF), quant à elles, furent créées grâce aux fortunes accumulées dans le domaine de la finance (services financiers, capital-risque, fonds spéculatifs). En s’engageant dans la philanthropie, il s’agit notamment de se distinguer et de se légitimer dans l’espace public et à l’intérieur des cercles d’élites nord-américains et internationaux [21]. Tout en s’inscrivant dans la tradition libérale, cette nouvelle génération « d’entrepreneurs-devenus-philanthropes » – parfois appelés « philanthrocapitalistes » – se démarque par son approche innovante de la philanthropie climatique et sa foi dans le laissez-faire économique et l’innovation technologique. S’inspirant de leurs parcours personnels et professionnels, ils « mobilisent leur sens des affaires, leur ambition, et leur mentalité “stratégique” » pour résoudre les grands défis de notre temps comme le climat [22].

Alignement stratégique

Cette proximité géographique et idéologique favorisa l’émergence et le déploiement de stratégies et initiatives communes, indispensables compte tenu de la faiblesse relative des ressources disponibles, et de la complexité et de l’étendue du problème. Comme le rappellent souvent les principales fondations actives dans le domaine climatique, seuls 2 % des fonds consacrés à la philanthropie se destinent au climat. Priorité fut donc donnée à l’élargissement et à la consolidation du champ de la philanthropie climatique, ainsi qu’à un emploi plus rationnel, concerté et stratégique des ressources disponibles.

Parmi les efforts pour consolider et aligner le champ de la philanthropie climatique, signalons la mise en place du Climate Funders Table, une plate-forme d’échange et d’élaboration de stratégies réservée aux fondations les plus engagées dans le domaine climatique. Le Funders Table est exclusivement réservé aux fondations qui consacrent plus de 10 millions de dollars par an à la question climatique. Mentionnons également la création et le financement – par diverses fondations actives sur le climat – dans différentes régions du globe (Europe, Chine, Inde, Brésil, États-Unis, Mexique, Indonésie) de nouvelles fondations « redistributrices » (« pass through ») spécialisées sur les questions énergétiques et climatiques [23]. En acheminant leur argent via ces fondations spécialisées, il s’agissait, pour les fondations qui les financent, de ne pas dédoubler leurs efforts, d’être plus efficaces et donc d’avoir un plus grand impact. Au niveau de chaque fondation, cela s’accompagne notamment d’un suivi plus poussé des bénéficiaires, de l’évaluation de leurs performances et de la fixation d’objectifs précis et chiffrés [24]. Les financements accordés sont traités comme des investissements avec des « retours sociaux » attendus [25].

Les interventions philanthropiques visent prioritairement les régions et secteurs identifiés comme disposant d’un fort potentiel en matière de tonnes de gaz à effet de serre non rejetées dans l’atmosphère. Elles peuvent prendre la forme d’investissements directs et ciblés (« impact investing ») pour pallier les « inefficiences du marché » et les réticences des États et des industriels à investir dans des solutions bas carbone aux retombées incertaines. Ces interventions se font généralement en partenariat avec les pouvoirs publics, d’autres bailleurs de fonds et / ou des industriels. Comme l’explique Sonia Medina de CIFF, elles se justifient par le fait que les philanthropes « peuvent tester des approches innovantes, prendre des risques, être réactifs et profiter des opportunités qui se présentent, et agir comme des intermédiaires honnêtes sans être contraints par des considérations politiques » [26]. « La philanthropie peut donc, poursuit-elle, mobiliser ses ressources plutôt limitées et jouer le rôle de catalyseur pour engendrer des transformations plus importantes » [27]. Pour Bill Gates, les philanthropes sont prêts à « attendre plus longtemps les retombées que ne peuvent l’être d’autres fonds. » Ils ont « une tolérance plus forte au risque technique parce [qu’ils savent] combien il est difficile de déterminer quelles technologies réussiront dans un marché de l’énergie compliqué. » [28]

Bien qu’elles mettent l’accent sur les limites des États et les inefficiences du marché – valorisant ainsi leur propre rôle –, les fondations climatiques sont également conscientes du fait que, compte tenu de leurs ressources limitées et de l’ampleur du problème, elles ne peuvent pas se substituer aux États ou aux agents économiques qui restent incontournables. Dès lors, il importe d’agir en priorité sur les leviers du changement. Cela passe notamment par la mise en réseau et la facilitation du dialogue entre protagonistes du débat climatique. À la veille de la COP15 à Copenhague, par exemple, ClimateWorks finança et anima Project Catalyst (PC), un espace de réflexion et de propositions qui visait à créer les conditions d’un accord ambitieux sur le climat. Il s’agissait notamment de faire dialoguer les membres considérés comme les plus influents du régime climatique international : négociateurs, ministres, spécialistes du climat, chefs d’entreprise, universitaires, communicants, représentants d’ONG, de think tanks, et d’institutions internationales (CCNUCC, Banque mondiale, Organisation de coopération et de développement économiques [OCDE]).

Aux efforts sur le plan international s’adjoignent plusieurs initiatives à l’échelle sectorielle et régionale. Pour les fondations, il s’agit notamment, par le biais des ONG, instituts techniques et groupes d’experts qu’elles financent [29], de fournir un appui technique – données, analyses, modèles – aux décideurs politiques, aux instances de régulation et aux entreprises, et de les assister dans le développement et la mise en œuvre de politiques publiques. Par exemple, au lendemain de la signature, en octobre 2016, de l’amendement de Kigali au protocole de Montréal – sur l’élimination des hydrofluorocarbures (HFC) –, 19 fondations s’engagèrent à hauteur de 52 millions de dollars pour créer le Kigali Cooling Efficiency Program (K-CEP). K-CEP a pour mission d’assister les pays en développement afin qu’ils transitent vers des solutions en matière de refroidissement qui soient à la fois accessibles, à haute efficacité énergétique et respectueuses du climat [30].

Après l’échec de la COP15 à Copenhague, en 2009, les principales fondations climatiques prirent conscience du fait qu’il ne suffisait pas de produire des données, des analyses et des plans d’action, mais qu’il fallait également créer et diffuser des « récits enchanteurs » susceptibles de « déplacer la société dans son ensemble sur le chemin du changement économique à travers le monde » [31]. En vue de la COP21, et par le biais de l’International Policies and Politics Initiative (IPPI), les fondations climatiques se mirent ainsi à financer un large éventail d’acteurs, d’initiatives et de campagnes, aux niveaux international et nationaux, à l’intérieur et à la marge de la CCNUCC, pour imposer un récit optimiste et mobilisateur. En soutenant des initiatives comme le Deep Decarbonization Pathways Project (DDPP), le Open Climate Network (OCN) ou le Global Commission on the Economy and Climate – qui publia en 2014 Better Growth, Better Climate : The New Climate Economy Report –, l’objectif des fondations était d’inciter les États, les citoyens, les investisseurs et les entreprises à agir en leur envoyant des « signaux clairs quant au fait que le monde est en passe d’orienter ses activités économiques et sociales vers des voies plus durables et respectueuses du climat » [32].

Pour les fondations – et les architectes du texte –, la portée de l’Accord de Paris était autant liée à son contenu qu’aux signaux qu’il envoie. Comme l’explique Laurence Tubiana, ex-ambassadrice chargée des négociations sur le changement climatique et actuelle directrice de la European Climate Foundation, « la parole fait autant le changement que l’accord lui-même : c’est […] la convergence des anticipations rationnelles », ajoutant que « l’accord de Paris doit être une prophétie autoréalisatrice ». [33] Les fondations, à travers leurs actions, contribuèrent à donner corps à cette prophétie et à la promouvoir.

*

Loin d’être fortuite, la place de choix accordée aux fondations philanthropiques lors du One Planet Summit témoigne d’un engagement actif et ancien dans le débat climatique international. Cet engagement reflète une certaine conception du défi climatique et de la meilleure manière d’y répondre. Plus encore, il renvoie à une vision du monde en grande partie façonnée par les origines géographiques des principales fondations climatiques et les trajectoires personnelles de ceux qui les ont créées. Dès lors, et bien qu’elles se présentent publiquement comme des acteurs neutres et désintéressés, les fondations sont porteuses d’un projet que l’on peut qualifier de politique.

La victoire électorale de Donald Trump et sa décision de retirer les États-Unis de l’Accord de Paris n’ont fait qu’accentuer cette dimension politique de l’engagement philanthropique dans le débat climatique. Les efforts de fondations comme Bloomberg Philanthropies pour sauvegarder l’Accord et la prophétie de Paris en orchestrant des rencontres comme le One Planet Summit ou en mobilisant des gouverneurs, maires et chefs d’entreprises américains derrière le slogan « We Are Still In », font partie d’un combat politique plus large, qui déborde très largement la seule question climatique : il s’agit de protéger le libéralisme et le multilatéralisme face à la menace néoconservatrice et isolationniste incarnée par l’administration Trump.


  • [1] « Annonces du Groupe Banque mondiale au One Planet Summit », Communiqué de presse, Paris, 12 décembre 2017.
  • [2] Voir Édouard Morena, The price of climate actions : Philanthropic foundations in the international climate debate, Basingstoke, Palgrave, 2016.
  • [3] « Hewlett Foundation announces $600 million philanthropic commitment to climate change », Communiqué de presse, Menlo Park, 11 décembre 2017.
  • [4] Sonia Medina, « Presentation – Practical approach to climate finance : View from the donors (CIFF’s Experience) », Generalitat de Catalunya, 28 mai 2015.
  • [5] « Emmanuel Macron : “Il faut un choc dans nos modes de production”, Le Monde, 12 décembre 2017.
  • [6] European Climate Foundation, The Paris Agreement on Climate Change : A Perspective on the Implications for the Role of Philanthropy, La Haye, 2016, p. 2.
  • [7] Thomas David et Ludovic Tournès, « Introduction : Les philanthropies : Un objet d’histoire transnationale », Monde(s), n° 6, p. 13.
  • [8] Inderjeet Parmar, Foundations of the American Century : the Ford, Carnegie, and Rockefeller Foundations in the Rise of American Power, New York, Columbia University Press, 2012.
  • [9] Tim Bartley, « How foundations shape social movements : the construction of an organizational field and the rise of forest certification », Social Problems, vol. 54, n° 3, 2007, p. 233.
  • [10] Signalons qu’en réaction à la décision des États-Unis de quitter l’Accord de Paris, M. Bloomberg lança une coalition d’entreprises, de villes et d’États américains décidés à tenir les engagements pris par les États-Unis dans le cadre de l’accord : « We Are Still In ».
  • [11] Steven Lawrence, « Climate Change : The U.S. Foundation Response », Foundation Center, février 2010, p. 2.
  • [12] Parmi lesquelles les fondations Packard, Hewlett, Sea Change, McKnight, Mercator, Oak, Kann Rasmussen, Pisces, Tellus Mater, Gordon & Betty Moore, le Tilia Fund ou encore le Children’s Investment Fund Foundation (CIFF).
  • [13] Nora Fern, Marc Daudon, Imen Meliane, Amy Solomon et Kendra White, Oak Foundation Environment Programme Evaluation : Executive Summary. External Evaluation, Seattle, Cascadia Consulting Group, 2015, p. 11.
  • [14] Petra Bartosiewicz et Marissa Miley, « The Too Polite Revolution : Why the Recent Campaign to Pass Comprehensive Climate Legislation in the United States Failed », janvier 2013.
  • [15] Daniel Faber et Deborah McCarthy, Foundations for Social Change : Critical Perspectives on Philanthropy and Popular Movements, Lanham, Rowman & Littlefield, 2005, p. 15.
  • [16] Steven Ekovich, « Libéralisme et militarisme aux États-Unis, des origines à l’âge post-industriel », Politique américaine, n° 2, L’Harmattan, 2005, p. 64.
  • [17] Inderjeet Parmar, Foundations of the American century : the Ford, Carnegie, and Rockefeller Foundations in the Rise of American Power, New York, Columbia University Press, 2012.
  • [18] Steven Bernstein, « Liberal environmentalism and global environmental governance », Global Environmental Politics, vol. 2, n° 3, août 2002, p. 1.
  • [19] Shardul Agrawala, « Structural and Process History of the Intergovernmental Panel on Climate Change », Climatic Change, vol. 39, n° 4, août 1998.
  • [20] « Bloomberg Philanthropies Commits USD 15 million to UNFCC Secretariat », UN Climate Change Newsroom, 2 juin 2017.
  • [21] Nicolas Guilhot, Financiers, philanthropes. Sociologie de Wall Street, Paris, Raisons d’agir, 2006.
  • [22] Gary Jenkins, « Who’s afraid of philanthrocapitalism ? », Case Western Reserve Law Review, vol. 61, n° 3, 2011, p. 756.
  • [23] Energy Foundation (1991), Energy Foundation China (1999), ClimateWorks (2008), European Climate Foundation (2008), Shakti Sustainable Energy Foundation (2009), Climate and Land Use Alliance (2010), Instituto Clima e Sociedade (2015), Iniciativa Climatica de Mexico (2016).
  • [24] Stanley N. Katz, « What Does It Mean to Day That Philanthropy is “Effective” ? The Philanthropists’ New Clothes », Proceedings of the American Philosophical Society, vol. 149, n° 2, juin 2005, p. 123.
  • [25] Rebecca Rimel, « Strategic philanthropy : Pew’s approach to matching needs with resources », Health Affairs, vol. 18, n° 3, mai-juin 1999, p. 230.
  • [26] Sonia Medina, op. cit.
  • [27] Ibid.
  • [28] Loïc Chauveau, « Au One Planet Summit, Bill Gates promet 315 millions de dollars pour l’agriculture », Sciences et avenir, 12 décembre 2017.
  • [29] Parmi lesquels Climate Analytics, Potsdam Institute for Climate Impact, NewClimate Institute, Ecofys, World Resources Institute, International Council on Clean Transportation, McKinsey & Company.
  • [30] Charlotte Pera, « The Kigali Cooling Efficiency Program (K-CEP) : An exciting new philanthropic initiative makes its debut », ClimateWorks Foundation, 5 avril 2017.
  • [31] European Climate Foundation, Vision 2020 : A synthesis document on the strategic input of the ECF to the V2020 process, La Haye, 2011, p. 5.
  • [32] Sebastian Oberthür, Antonio G.M. La Vina et Jennifer Morgan, « Getting specific on the 2015 climate change agreement : Suggestions for the legal text with an explanatory memorandum », Working Paper, Agreement for Climate Transformation 2015, 2015, p. 1.
  • [33] Christian Loson, « COP21 : “L’accord doit être une prophétie autoréalisatrice” », Libération, 17 décembre 2015.