Les ruptures numériques peuvent-elles rendre la dissuasion nucléaire obsolète ?/Par Denis Mercier

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  • Denis Mercier

    Denis Mercier

    Professeur des universités à Sorbonne Université et membre du Laboratoire de Géographie Physique : environnements quaternaires et actuels (LGP, CNRS-UMR 8591). Ses recherches concernent les impacts du changement climatique sur les milieux polaires et subpolaires et sur les risques de submersions marines.

Les récentes déclarations de Vladimir Poutine, annonçant fièrement au monde la mise au point d’un missile hypersonique contre lequel il n’existerait aucune parade, ont contribué à la réapparition des questions de dissuasion nucléaire dans le débat public. Celle-ci est, depuis plus de cinquante ans, au cœur de l’indépendance stratégique de la France, dont elle est l’ultime garante des intérêts vitaux. Cette constance est le fruit d’une volonté politique continue trouvant son expression dans le maintien au plus haut niveau de crédibilité d’un outil de dissuasion adapté aux menaces de son temps. Elle a aussi été rendue possible par une veille technologique et doctrinale permanente, au fil des évolutions du contexte stratégique mondial.Pour autant, à l’heure où les menaces se font plus diffuses, plus interdépendantes, mais pas moins nombreuses, à l’heure aussi où la frontière entre paix, crise et guerre se fait plus difficile à établir, peut-on

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