Les révoltes soudanaises comme miroir de celles du continent ? Restauration autoritaire et militarisation d’une démocratisation impossible

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  • Raphaëlle Chevrillon-Guibert

    Raphaëlle Chevrillon-Guibert

    Chercheuse à l’Institut de recherche pour le développement (IRD).

Au Soudan, le 25 octobre 2021, un putsch met un terme au gouvernement de transition en place depuis la chute d’Omar Al-Bachir, renversé par la rue au printemps 2019. Mené par les militaires, il marque la fin des aspirations démocratiques qui avaient conduit au départ d’un régime vieux de trente ans [1]. Mais cette reprise en main du pouvoir par l’armée n’apparaît pas comme une surprise tant les tensions étaient fortes avec les civils qui étaient parvenus à imposer une alliance dont les militaires se seraient bien passés. Ces derniers, qui présidaient pour les douze premiers mois le Conseil de transition, s’avéraient ainsi peu enclins à céder le pas aux seconds selon les termes du pacte qui les liait.Le maintien des militaires au pouvoir dans le nouveau régime issu de la révolution relativisait déjà le caractère proprement révolutionnaire des transformations impulsées depuis la chute d’Omar Al-Bachir. Leur « nouveau coup d’État » a

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