Les États-nations, horizon indépassable ?

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  • David Djaïz

    David Djaïz

    Haut fonctionnaire et essayiste, ancien directeur de la stratégie de l’Agence nationale de la cohésion des territoires, ancien élève de l’École normale supérieure et de l’École nationale d’administration. A récemment publié La guerre civile n’aura pas lieu (Cerf, 2017), Slow Démocratie (Allary, 2019) et Le nouveau modèle français (Allary, 2021).

L’inventaire des quarante années de transformations économiques, technologiques et sociales qui viennent de s’écouler pourrait être ressaisi sous le chef, nécessairement trop englobant, de « cycle néolibéral ». Ce cycle a largement désarmé la puissance publique – le kratos de la démocratie –, c’est-à-dire ces armatures politiques, institutionnelles, juridiques qui donnaient au souverain – quel qu’il fût – du pouvoir sur soi et sur autrui. L’abondante littérature relative à la crise de la démocratie, ces dernières années, insiste pourtant trop sur les difficultés du demos et passent sous silence la crise du kratos [1]. Trois traits semblent caractériser ce cycle néolibéral des années 1975-2016. D’abord la globalisation économique et financière, matérialisée par l’ouverture croissante des économies nationales, de 10 % à 30 % en moyenne en quelques années, qui disqualifie toute politique macroéconomique volontariste « dans un s

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