Le sommet de l’Organisation de coopération de Shanghai à Samarcande, ou les conséquences de l’invasion de l’Ukraine sur l’Asie centrale

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  • Olga V. Alexeeva

    Olga V. Alexeeva

    Professeure d’histoire de la Chine, université du Québec à Montréal (UQAM), Canada, Senior Fellow, China Institute, University of Alberta, Canada

  • Frédéric Lasserre

    Frédéric Lasserre

    Directeur du Conseil québécois d’Études géopolitiques, Département de géographie, Université Laval.

Le 22e sommet de l’Organisation de coopération de Shanghai (OCS), qui s’est tenu les 15 et 16 septembre 2022 dans la ville ouzbèke de Samarcande, avait tous les ingrédients d’un tournant historique. En effet, l’OCS est devenue une importante organisation régionale en matière de sécurité qui réunit des États entretenant pourtant des relations difficiles. Créée en 2001, elle visait au départ à promouvoir le dialogue collectif entre la Chine, la Russie et les pays centrasiatiques, mais s’est progressivement muée en une sorte d’alter ego eurasiatique de l’Organisation du traité de l’Atlantique Nord (OTAN). Cette nouvelle forme de coopération sécuritaire s’appuie sur ce que Xi Jinping appelle l’« esprit de Shanghai » (上海精神), qui met l’accent sur la confiance et les intérêts mutuels, le respect de la diversité culturelle et la poursuite du développement commun [1]. Il s’agirait d’une « plate-forme permettant le dialogue d’Ã

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