L’autre réunification : le Yémen, de l’unité politique à la fragmentation sociale (1990-2020)

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  • Mustafa Naji Aljabzi

    Mustafa Naji Aljabzi

    Chercheur indépendant.

Le 22 mai 1990, la télévision publique yéménite diffuse en direct d’Aden la montée du nouveau drapeau du Yémen. En bas du mat, Ali Abdallah Saleh, président de la République arabe du Yémen proclamée en 1962 – dite Yémen du Nord – et secrétaire général du Congrès populaire général (CPG), tire tout sourire la drisse aux côtés d’Ali Salem al-Beidh, secrétaire général du Parti socialiste de la République démocratique populaire du Yémen proclamée en 1967 – dite Yémen du Sud –, et d’autres hauts dirigeants. Ce moment représente alors un rêve longuement attendu, et, malgré leurs mises en garde quant aux carences administratives et techniques de cette procédure unificatrice, les plus sceptiques n’osent s’exprimer [1]. Un an plus tard, un brouillon de constitution préparé en 1981 et révisé par la suite est soumis à référendum. Les deux entités yéménites deviennent une seule république, une entité juridique unique basée sur la dém

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