La montée en puissance des protestants évangéliques dans la politique étrangère américaine/Par Sébastien Boussois

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  • Sébastien Boussois

    Sébastien Boussois

    Sébastien Boussois est docteur en sciences politiques, chercheur associé à l’ULB (Belgique) et l’UQAM (Canada). Intervenant régulièrement dans les médias, il a publié récemment Pays du Golfe : les dessous d’une crise mondiale (Armand Colin) et Daech, la suite (Éditions de l’Aube).

La décision de Donald Trump, en décembre 2017, de transférer l’ambassade des États-Unis en Israël de Tel-Aviv à Jérusalem a pu apparaître comme un énième avatar du fantasque président américain. En réalité, ce « rêve » de faire de Jérusalem la capitale de l’État hébreu s’inscrit dans le rapport historique de l’Amérique au religieux, caractérisé par une conviction quant à un rôle « missionnaire » dans le monde et dans la lutte éternelle – et biblique – du Bien contre le Mal. La vision de cette Jérusalem « resanctifiée » trouve ses origines dans des courants chrétiens évangéliques qui n’ont cessé de se développer et de s’affirmer depuis la création des États-Unis.« Le terme évangélique, du grec evangelion, “évangile”, qui signifie “la bonne nouvelle”, est apparu en Europe au XVIe siècle, au cours de la Réforme, lorsque des penseurs catholiques ont cherché à qualifier les Églises protestantes qui prônaient

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