« La démocratie est un processus, une veille constante, et non un acquis de droit divin »

La Revue internationale et stratégique – Stendhal a écrit : « La politique dans une œuvre littéraire, c’est un coup de pistolet au milieu d’un concert, quelque chose de grossier et auquel pourtant il n’est pas possible de refuser son attention ». A contrario, vous assumez le fait qu’il est possible de parler de l’espace politique à partir de l’espace littéraire : djihadisme au Sahel (Terre ceinte), crise migratoire (Silence du chœur), homosexualité au Sénégal (De purs hommes), etc. Pourquoi ces choix ? En quoi le rôle politique des écrivains peut-il être distinct de celui d’autres acteurs de la société civile ?› MOHAMED MBOUGAR SARR – Pour répondre à cette dernière question, qui est très complexe et que je n’épuiserai pas ici, je crois qu’il faut d’abord examiner la forme sous laquelle un écrivain prétend prendre en charge des questions politiques.Si cela prend la forme d’un engagement politique personnel, un engagement concret,