Face à l’urgence climatique, l’énergie nucléaire dispense-t-elle d’efforts de sobriété énergétique ?

13 min. de lecture

  • Maxence Cordiez

    Maxence Cordiez

    Ingénieur au Commissariat à l’énergie atomique et aux énergies alternatives (CEA) et auteur de Énergies (Tana Éditions, coll. « Fake or not », 2022).

L’énergie nucléaire a connu l’apogée de son essor dans les années 1970 et 1980, en réponse aux premier et second chocs pétroliers (1973 et 1979). Son développement a été particulièrement marqué en France, jusqu’à atteindre un total de 58 réacteurs entre 2002 – année de la mise en service du dernier réacteur de la centrale de Civaux – et 2020 – année de fermeture des deux réacteurs de la centrale de Fessenheim –, pour une puissance totale installée de 61,3 gigawatts (GW). Elle occupe ainsi une place plus importante dans le bouquet électrique français que dans celui de ses pays voisins, ce qui s’explique historiquement par le peu de ressources fossiles disponibles sur le territoire. En France, le bouquet énergétique final reste cependant dominé par les combustibles fossiles : carburants pétroliers (42 %) et gaz naturel (20 %) [1]. Atteindre la neutralité carbone en 2050 – ce à quoi la France et l’Union européenne (UE) se sont engagées

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